François Durovray : "L'affaire Tron ne peut être l'alpha et l'oméga de la vie politique en Essonne"

François Durovray, nouveau président UMP du conseil départemental de l'Essonne, était l'invité de Samedi Politique ce midi sur France 3 Paris. Il considère qu'il faut tourner la page Georges Tron dans le 91 et s'engage pleinement aux côtés de Valérie Pécresse pour les régionales en Ile-de-France.

Tourner la page Georges Tron.

"J'ai pris mes responsabilités"

C'est le message délivré par François Durovray, invité de Samedi Politique sur France 3 Ile-de-France. Le nouveau président UMP du conseil départemental de l'Essonne, préféré à Georges Tron lors d'un vote interne lundi dernier, a commenté la décision de la cour de cassation de confirmer le renvoi aux assises du maire de Draveil pour viol et harcèlement sexuel. "Je ne suis pas juge. Mais j'invite la justice à faire son travail bien et à faire son travail vite, car il n'est jamais bon qu'il y ait un climat d'affaire", commente le nouveau patron de l'Essonne.

Dans un communiqué, Georges Tron indiquait hier qu'il se mettait en retrait de ses fonctions au sein de l'UMP mais ne démissionnait pas de ses mandats de maire de Dravail et d'élu départemental. François Durovray souhaite-t-il qu'il aille plus loin ?

"La décision lui appartient. Je respecte la présomption d'innocence, mais il faut voir, et je pense qu'il en a conscience, que cette affaire ne peut être l'alpha et l'oméga de la vie politique en Essonne", juge le premier adjoint de Montgeron qui espère donc un profil bas de Georges Tron. "En 2011, il avait démissionné pour ne pas gêner le gouvernement. Il aurait été bien qu'il adopte la même position s'agissant du département de l'Essonne", ajoute-t-il.



La situation judiciaire de Georges Tron a en effet dominé la campagne départementale du 91, ayant même une résonnance nationale du fait que Jérome Guedj, son adversaire socialiste s'en soit emparé comme argument.

Défendu publiquement par son camp pendant la campagne, Georges Tron a ensuite été écarté par son parti pour la présidence du département. Trop risqué. Un lachâge en bonne et due forme ?

"Je pense être de ceux, nombreux dans le département , qui tout au long de la campagne, ont oeuvré pour qu' une alternative naisse. Georges Tron avait imposé sa candidature à la présidence du département. Elle n'avait pas été soumise aux instances de notre mouvement", commente François Durovray.

S'est-il alors dévoué pour faire barrage à Georges Tron ? "Cette question de la présidence départementale n'était pas forcément inscrite sur mon tableau de bord pour l'année 2015. On ne peut pas dire que la politique doit être propre et exemplaire et que les élus ne prennent pas leurs responsabilités. J'ai pris mes responsabilités", poursuit-il.

Nicolas Dupont-Aignan et moi


François Durovray a 44 ans et a commencé sa carrière aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan. Un fait biographique souvent repris par Georges Tron cette semaine pour le discréditer au motif que le candidat de Debout la France à Draveil était Phillipe Olivier, ex-FN et toujours beau-frère de Marine Le Pen, assimilant ainsi Durovray à l'extrême-droite.

"Avec Nicolas Dupont-Aignan, nous nous sommes rencontrés alors que j'étais jeune militant RPR. Je terminais mes études. J'ai eu la chance de travailler avec lui. C'est une très belle expérience. J'ai eu un parcours avec lui. Je conserve des liens d'amitié avec lui. Il n'empêhce que nous avons une divergence de vue sur l'analyse de la situation politiqe nationale. J'ai participé à son combat pour les idées. Il a choisi de le poursuivre à l'extérieur de l'UMP, moi je suis resté", résume François Durovray.

Soutien à Valérie Pécresse

François Durovray est conseiller régional. Atteint par le cumul des mandats, il ne se présentera pas aux régionales de décembre prochain mais "aidera pleinement Valérie Pécresse à conquérir la région Ile-de-France qui a besoin d'un nouveau souffle".

La candidate UMP en Ile-de-France peut-elle espérer cette conquête au vu des résultats des départementales de dimanche dernier ? "La région Ile-de-France n'est pas gagnée. Pour autant, je pense que Valérie Pécresse dispose de tous les atouts  pour devenir présidente de la région", répond-il.

"On a une région dirigée par le PS depuis 17 ans avec un président à bout de souffle qui est contesté et qui n'a plus de projets. Regardez toutes les déclarations de Jean-Paul Huchon depuis deux mois. Il est entrain de vendre son prochain mandat alors qu'il a géré cette région en dépit du bons sens et qu'il n'y a plus de crédits. Il ne peut plus rien faire avant les élections, alors il promet", conclut François Durovray qui déclare avoir "de l'estime pour Marie-Pierre de La Gontrie (la concurrente PS de Jean-Paul Huchon ndlr) même si elle n'incarne pas ce nouveau souflle pour l'Ile-de-France comme le fait Valérie Pécresse".

 

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