Comment faire face à la baisse de fréquentation des touristes étrangers à Paris et en Île-de-France ? Les professionnels, comme sur les bateaux-mouches ou au château de Fontainebleau, changent de stratégie pour séduire les Franciliens.
Le tourisme s'est effondré en Île-de-France : depuis le début de l'année, le manque à gagner atteint un milliard d'euros. Avant la crue de la Seine en juin dernier, les attentats du 13 novembre avaient déjà fait fuir les visiteurs étrangers. Dès les mois de novembre et de décembre 2015, la fréquentation provenant de l'extérieur a reculé de 15 %, selon la Direction générale des entreprises, à Bercy. La situation du tourisme est rapidement devenue catastrophique, obligeant les professionnels à changer de stratégie.Trois millions de touristes sur la Seine
Sur les bateaux-mouches, la chute est brutale : la fréquentation des embarcations a reculé de 35 % ces derniers mois. En réponse, les propriétaires se tournent davantage vers les touristes franciliens. Car l'enjeu est de taille : chaque année, trois millions de visiteurs naviguent sur la Seine pour photographier les plus célèbres monuments de Paris, de la Tour Eiffel à la cathédrale Notre-Dame.
La situation catastrophique du tourisme touche également le château de Fontainebleau, mais dans de bien moindres proportions, avec une baisse de seulement 2 % de sa fréquentation. La stratégie d'attirer les Franciliens est déjà en place : 80 % des visiteurs du château viennent de la région parisienne.
Si la chute du tourisme touche dûrement Paris, la France reste la première destination mondiale du tourisme. En 2015, 84,5 millions de touristes ont visité l'Hexagone. Reste un espoir pour les professionnels franciliens : les vacances de la Toussaint pourraient provoquer un regain de la fréquentation des monuments et des sites de la région.