La première salle en France de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) désormais prête après une longue bataille, ouvrira ses portes vendredi 14 octobre à l'hôpital Lariboisière (Xe arrondissement).
Cette "salle de shoot", comme on les appelle communément, que Marisol Touraine ministre de la santé et Anne Hidalgo maire de Paris visiteront mardi 11 octobre, est une première en France où l'expérimentation est très attendue par les associations de lutte contre la toxicomanie.
Gérée par l'association Gaia Paris, elle pourra accueillir une centaine de personnes par jour. Un médecin, des infirmiers et des encadrants seront chaque jour à la disposition des usagers. La salle est aménagée sur 450 m2 dans l'enceinte même de l'hôpital. Bénéficiant de sa propre entrée, elle comprend un accueil, une salle d'attente et une salle de consommation.
L'accès est réservé, comme dans toutes ces structures médicalisées, aux toxicomanes majeurs qui s'injectent des produits qu'ils apportent eux-mêmes, sous la supervision de personnes qualifiées, avec du matériel stérile. Ils peuvent aussi avoir des contacts avec des professionnels de santé.
L'ouverture de cette salle, dans le cadre d'une expérimentation de six ans, est permise par la loi santé adoptée en décembre dernier par le Parlement. De nombreux pays européens, ou plus lointains, ont ouvert ce genre de salle depuis plusieurs années. Elles ont fait la preuve de leur efficacité.
Mais la décision d'ouvrir cette expérimentation a neccessité beaucoup de temps et de pourparlers. Le sujet est très polémique. Aujourd'hui encore, l'expérience est très contestée à droite.