Vendredi 6 janvier, 3 policiers qui procédaient à un contrôle dans un immeuble de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont été roués de coups avec beaucoup d'acharnement. Parmi les 10 personnes qui avaient été interpellées alors, 3 jeunes hommes ont été déférées devant un juge.
Trois policiers ont été violemment agressés, vendredi 6 janvier,vers 20H00, alors qu'ils tentaient de procéder à des contrôles d'identité dans un hall d'immeuble. Une agression racontée par le ministre de l'intérieur, Bruno Leroux, qui l'a décrite comme animée de la volonté de "se faire du policier". Bruno Leroux a comparé cette agression avec celle commise début octobre 2016 à Viry-Châtillon (91).
Vendredi soir, une policière a été gravement blessée au niveau de l'oeil. Dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été prescrits, dans l'attente d'examens complémentaires. Les deux autres fonctionnaires, blessés à la jambe et au visage, ont eu 15 et 10 jours d'ITT.
Acharnement
Le ministre de l'intérieur, qui a rendu viste à la jeune femme blessée, a décrit "un acharnement sur les policiers à terre". Il a raconté l'agression "Il y a eu un premier contrôle d'identité avec appel de renforts en bas d'une cité, à l'extérieur. Quand il y a eu présomption qu'il y avait un trafic et notamment de stupéfiants, les policiers ont voulu rentrer dans l'immeuble: à ce moment-là, le comportement de ces jeunes qui étaient là, calmes, a totalement changé".
Le ministre de l'intérieur a alors demandé "qu'il puisse y avoir les sanctions les plus lourdes pour ceux qui ont montré dans cette affaire qu'ils ne voulaient pas simplement s'échapper mais se faire du policier."
10 jeunes, agés de 16 à 21 ans avaient été interpellés vendredi soir. Au terme de 48 heure de garde à vue, 7 d'entre eux ont été relâchés. Les auditions des policiers n'ont pas permis de déterminer de charges suffisantes à leur égard. En revanche, 3 d'entre eux ont été déférés pour être présentés à un juge.