Malgré les pluies du mois de juillet, les réserves d'eau du Val-d'Oise ne se reconstituent pas et la limitation de l'arrosage est en place dans de nombreuses communes du département. Cette situation met en danger les cultures.
C'est avec l'oeil soucieux qu'Hélène Hugot parcourt ses plants de courgettes. "On voit bien qu'elles sont dans un état végétatif, souligne la coordinatrice espaces verts de l'Association Plaine de Vie. On ne sait même pas si elles vont aboutir à un fruit..." Son organisation de réinsertion vend des paniers de légumes à ses adhérents. Mais à cause de la sécheresse qui sévit depuis mi-juin dans le département du Val-d'Oise, sa récolte est fortement compromise.
Les réserves d'eau du département en péril
Les premières restrictions d'eau pour cause de sécheresse ont été mises en place dans le courant du mois de juin. Depuis quelques semaines, la préfecture alerte à nouveau sur le niveau des nappes phréatiques et a remis en place des procédures de limitation de l'arrosage en journée. Ezainville, où se situent les serres de Plaine de Vie, est l'une des villes qui ont passé le seuil de vigilence.
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— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) 23 juillet 2015
"La nappe phréatique sur Ezainville a bien baissé", reconnaît Pierre Grégoire, premier adjoint au maire de la commune. Concrètement, c'est la moitié des réserves d'eau qui s'est volatilisée. Et les pluies qui ont touché l'Île-de-France en juillet ne sont pas parvenues à traverser la terre sèche afin de les reconstituer.
500g de moins par panier
Pour Hélène Hugot et les adhérents de Plaine de Vie, la sécheresse est un coup dur à double titre. Cet été, les cultures ne donnent pas autant qu'elles devraient. Dans chaque panier que les adhérents de l'association reçoivent chaque semaine, 500 grammes de tomates manquent faute de récoltes suffisantes. L'association distribue 200 paniers par semaine, c'est donc un manque colossal qui s'accumule chaque mois.
Les conséquences économiques ne s'arrêtent pas là. Avec le flétrissement des fleurs, ce sont aussi les semis qui sont en danger. Les cultures de l'an prochain pourraient donc être également mises à mal.
► VIDEO. Reportage à Ezainville de Bruno Lopez et Pierre Pachoud.