Deux détenus de la prison de Fresnes, connus pour leur radicalisation, auraient projeté un attentat

Deux détenus sur le point d'être libérés, un Camerounais de 28 ans et un Français de 22 ans, ont été mis en examen vendredi 6 octobre à Paris par un juge antiterroriste, soupçonnés d'avoir envisagé un projet d'attentat depuis leur cellule à Fresnes.

Les deux détenus auraient envisagé différentes cibles, comme des surveillants pénitentiaires, des policiers, une prise d'otage ou encore un mitraillage. "Les deux hommes ont eu des échanges en détention au cours desquels ils évoquaient un projet de passage à l'acte, qu'ils auraient eu à l'extérieur de la prison, mais sans que ce projet n'ait été encore précisément défini sur le choix de la cible", a indiqué lundi une source proche de l'enquête, confirmant une information de TF1-LCI.


Radicalisation en prison connue

Il y a plusieurs mois, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête. Elle s'est précipitée ces derniers jours, alors que les deux hommes devaient sortir prochainement de prison. Mais connus pour leur radicalisation en prison, ils ont été extraits le 2 octobre de leur cellule de Fresnes (Val-de-Marne) pour être entendus en garde à vue pendant 4 jours. Après avoir été présentés à un magistrat antiterroriste, ils ont été mis en examen le 6 octobre pour "association de malfaiteurs terroristes criminelle" et de nouveau placés en détention provisoire.

Réalisation France 2

Connus pour des faits de droit commun, "ces deux islamistes radicaux voulaient monter un groupe de combattants avec la volonté de monter en puissance par le biais de diverses actions, à l'extérieur de la prison, ciblant entre autres des policiers et des surveillants de prison", a indiqué une autre source proche de l'enquête.


Un sympathisant de l'EI

Le Camerounais, décrit comme un meneur par l'une des sources proches de l'enquête, était suivi depuis fin 2016 par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les investigations ont montré également qu'il avait été en contact avec une personne présente dans la zone irako-syrienne où le groupe jihadiste Etat islamique est sous la pression d'une coalition militaire internationale menée par les Etats-Unis.

Lors de sa garde à vue, le Camerounais, qui devait sortir de prison ce mardi, a confirmé aux enquêteurs qu'il comptait commettre un attentat sans donner plus de précisions, a précisé une source proche du dossier. Il était un sympathisant de l'EI, a-t-elle ajouté. Le Français devait quant à lui sortir la semaine prochaine.


Un potentiel complice de la Réunion

Mais les deux détenus n'étaient pas seuls dans leur projet d'attentat. Un Réunionnais de 44 ans "projetait de se rendre en métropole pour apporter un soutien logistique aux deux détenus". Il a récemment mis en examen à Saint-Pierre dans un dossier distinct pour "apologie publique d'actes de terrorisme, par le biais de messages adressés sur un compte Twitter entre juin et août 2017", puis placé en détention provisoire.
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