Le procureur de Paris, François Molens, indique que les deux suspects interpellés après la découverte fortuite d'explosif TATP dans un appartement de Villejuif (Val-de-Marne) s'étaient fixé comme objectif de confectionner une bombe pour commettre un attentat.
"Leur projet était la confection d'une bombe pour commettre un attentat", a expliqué le magistrat après la confrontation des deux hommes, le propriétaire de l'appartement et l'une de ses connaissances, qui était fichée S.
"Aucun projet n'était établi à ce stade même si l'un d'entre eux a admis qu'ils avaient pensé à s'attaquer à des militaires de l'opération Sentinelle", a précisé le procureur Molins lors de sa conférence de presse.
Sur l'une des clés USB retrouvées sur les lieux figuraient des vidéos, tournées sur la terrasse de l'appartement, "comportant des séquences mettant en scène des essais d'explosion", a indiqué François Molins. Selon une première estimation livrée par le procureur, les substances découvertes auraient pu permettre de réaliser entre 3 et 4 kilos de TATP, sans compter les litres de produits découverts le lendemain matin dans un box loué par Ali Mohammed Rahmani à Thiais (Val-de-Marne).
Des liens avec Rachid Kassim
Sur les supports numériques saisis au domicile de Frédéric L., les enquêteurs ont retrouvé des "photographies de Kalachnikov, de munitions et d'armes démontées, une photographie de son fils de 9 ans portant une réplique de fusil d'assaut, enfin des vidéos de propagande de l'État islamique en nombre important", a indiqué François Molins.Selon le magistrat, cet homme a également été en relation directe en août 2016 avec Rachid Kassim, un propagandiste francophone de l'EI vraisemblablement tué depuis dans un bombardement de la coalition anti-EI dans la zone irako-syrienne.
Le point sur l'état de l'enquête Antoine Marguet
Présentés à un juge antiterroriste dimanche, le propriétaire de cet appartement de Villejuif (Val-de-Marne) et son complice, fiché S, ont été mis en examen et écroués.