Valérian et Laureline débarque mercredi sur les écrans avec un film à gros budget signé Luc Besson. Une exposition est aussi accordée par la Cité des Sciences à la saga de Pierre Christin et Jean Claude Mézières, l'une des premières bandes dessinées francophones à s'engager dans la science-fiction.
Avec 197 millions d'euros investis, c'est le film le plus cher de l'histoie du cinéma français. Longtemps, Luc Besson a repoussé l'idée d'adapter la bande dessinée de son enfance à l'écran, faute de moyens suffisants. Avec les progrès technologiques, c'est désormais chose faite : Valérian et la cité des mille planètes sort au cinéma mercredi.
Tourné à la Cité du cinéma, complexe fondé par le producteur et réalisateur à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le blockbuster s'inspire du second tome des aventures de Laureline et Valérian, L'Empire des milles planètes. Le couple d'agents spatio-temporels créé par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières y mène l'enquête sur la station orbitale Alpha, où vivent 8 000 espèces.
Un pionnier de la BD de science-fiction
Quand la série naît en 1967 dans les pages du magazine Pilote (où Astérix, Blueberry ou Lucky Luke ont aussi fait leurs débuts), elle fait partie des premières BD de science-fiction, genre alors délaissé par le neuvième art.
Les sujets précurseurs (radioactivité, écologie, transhumanisme) qu'elle aborde en font un terreau de réflexion artistique et scientifique. D'où l'exposition que lui dédie la Citée des sciences et de l'industrie jusqu'au 14 janvier, "Valérian et Laureline en mission pour la cité", qui soumet ses planches à la réflexion de géologues et d'astrophysiciens.
► VIDEO. Reportage à la Cité des sciences et de l'Industrie.
Un film, une exposition... Ces productions à l'occasion des 50 ans de la série traduisent le succès qu'a connu la saga, aujourd'hui moins connue du grand public que d'autres oeuvres qui lui sont contemporaines. En 50 ans, plus de 10 millions d'exemplaires des 23 tomes parus ont été vendus.
Parmi ses lecteurs, on trouve les réalisateurs de nombreux films cultes de science-fiction, dont Luc Besson bien sûr, mais aussi George Lucas. Comme d'autres, le père de Star Wars y puise une partie de son inspiration, comme le Faucon Millenium ou le casque de Dark Vador. Sans créditer les auteurs néanmoins.
► VIDEO. Entretien avec Pierre Christin, scénariste de Valerian et Laureline.