La Baule est pour l'instant la seule station balnéaire dans l'Ouest à avoir pris cette décision : annuler le feu d'artifice du 15 août. Malgré les renforts policiers, la sécurité maximum ne peut pas être assurée pour le maire.
Dans le contexte actuel, la vigilance est encore plus de rigueur que par le passé, les récents attentats ont prouvé qu'une attaque terroriste pouvait survenir n'importe où. À la Baule, notre équipe a suivi ces policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité dans leur quotidien. Un quotidien de soleil et de mer, mais pas seulement.
21° dans l'air, 18° dans l'eau, le drapeau est au vert pour la dolce vita en baie de la Baule. La tête en vacances, on remarquerait même plus le vendeur de glaces que le maître nageur sauveteur. Bobologie, enfants perdus, respect des réglementations, secours et assistance, voilà leur quotidien. Mais ces renforts sur le littoral prennent différentes formes.
À leurs fonctions initiales, les CRS ont vu s'ajouter celle d'intervention et de sécurité attentat. Surveillance baignade oui, mais la main n'est pas loin de l'arme de service. Intervention immédiate face à l'agresseur tout en prévenant les renforts, par exemple, des policiers en fourgon, habilités à travailler avec le RAID et la BRI. Le vacancier ne sait pas forcément tout cela, mais il le sent.
Au marché comme à la gare ou dans les avenues commerçantes, la présence policière est discrète et visible à la fois. Discrète comme les autres renforts de l'opération Sentinelle qui sont venus assurer aux dizaines de milliers de vacanciers des vacances paisibles, en baie de la Baule.
Le feu d'artifice du 15 août annulé
Le maire de La Baule a décidé d'annuler le traditionnel feu d'artifice du 15 août, évoquant une "configuration semblable" à la ville de Nice, où les festivités du 14 juillet ont été endeuillées par un attentat qui a causé la mort de 84 personnes, a-t-il annoncé hier lundi 1er août.La grande station balnéaire de Loire-Atlantique a choisi de privilégier "la sécurité des 40 à 60.000 spectateurs du feu d'artifice baulois", a dit le maire, Yves Métaireau, dans un communiqué.
La configuration du front de mer étant "semblable à celle de Nice", le maire (Les Républicains) ne souhaite "faire prendre aucun risque au public et à ses administrés", a-t-il précisé. "Même s'il n'y a toutefois pas de menace avérée qui touche La Baule-Escoublac, il faut être vigilant, sans verser dans la psychose. Je ne doute pas que les Baulois comprendront cette mesure de précaution", a-t-il dit.
>> VIDÉO. Le reportage de Christoiphe AMOURIAUX, Christophe FRANCOIS et Frédéric GRUNCHEC