Loi travail : la CGT de la raffinerie Total de Donges annonce une grève illimitée

La CGT de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) a appelé vendredi à un mouvement de grève illimitée jusqu'au retrait de la loi travail, a annoncé le syndicat. 

Cette décision a été prise à l'issue d'une assemblée générale de plus d'une heure sur le site, a indiqué à l'AFP Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général CGT. La raffinerie, où une grève est observée depuis une semaine, est à l'arrêt complet depuis jeudi matin.

"Les débats ont été longs, parfois houleux, mais je le répète, une majorité très nette de salariés grévistes se dégage", a-t-il expliqué à la presse, affirmant que "75% des salariés de la production se déclarent grévistes" à l'entrée du site lors de leur prise de fonction le matin. "Nous appelons donc à une grève illimitée jusqu'au retrait de la loi travail", a lancé le syndicaliste.

Des salariés non syndiqués étaient, avant cela, sortis excédés de l'assemblée générale, déplorant une décision "sans vote" de la CGT et assurant "n'avoir jamais vu ça".

Une grève avait été votée le 19 mai par 55% des 700 salariés, selon M. Privé Saint-Lanne. Quelques unités de production étaient restées en service jusqu'à jeudi matin, avant que le site, qui ne livre plus de carburant, ne soit complètement à l'arrêt. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, avait prévenu mardi que le blocage total ou partiel des raffineries allait conduire le groupe à "réviser sérieusement" les investissements qu'il avait prévus pour restructurer le secteur, dont les 500 millions programmés pour moderniser son site de Donges, situé à l'entrée de l'estuaire de la Loire.

"Aujourd'hui, Total est devenu la boîte aux lettres du gouvernement", a affirmé M. Privé Saint-Lanne, dénonçant les "pressions exercées" par le groupe. Le durcissement de la grève à la raffinerie Total de Donges intervient quelques heures après le déblocage par les forces de l'ordre du dépôt pétrolier SFDM voisin, appartenant au groupe Bolloré.

Le groupe Total dénonce la décision

De son côté, dans un communiqué, le groupe Total a souhaité dénoncer la façon dont la décision a été prise lors de cette assemblée générale de "450 personnes".

"L’organisation syndicale CGT a décidé de reconduire la grève pour une durée illimitée, sans consulter l’ensemble des participants à cette assemblée générale" pouvait-on lire, en ajoutant que "le droit de vote a été refusé par la CGT".

"Le mouvement social au sein de la plateforme n’est pas un mouvement majoritaire : c’est un mouvement minoritaire qui concerne, et depuis maintenant plusieurs jours, en moyenne 27% de l’effectif global de la plateforme (700 personnes)" tenait à préciser la direction.

avec AFP.
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