Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : pour Bruno Retailleau, Manuel Valls est un "allié"

Manuel Valls est un "allié" pour faire construire le projet controversé d'aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique, s'est réjoui jeudi le nouveau président de la région Pays-de-la-Loire Bruno Retailleau (Les Républicains) à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre.

"Le Premier ministre est favorable au projet. C'est depuis le départ un allié, je crois", a déclaré Bruno Retailleau à l'AFP sur le perron de Matignon. "Il a conscience que ce qui se joue c'est l'emploi et c'est aussi l'autorité de l'Etat", a ajouté le président de Pays-de-la-Loire, qui avait fait de la construction de Notre-Dame-des-Landes un des principaux points de sa campagne victorieuse aux régionales.

Sa visite à Matignon survient au lendemain de nouvelles critiques contre le projet de Ségolène Royal.
La ministre de l'Ecologie, qui s'était dite défavorable en novembre au projet concédé au groupe de BTP Vinci, a estimé mercredi que Notre Dame-des-Landes ne devait pas être réglé "par la force" et a appelé les élus locaux à reprendre le dialogue.

Bruno Retailleau, indirectement visé par cette critique, l'a jugée "injuste".
"Mme Royal a oublié simplement que (l'ancien Premier ministre et ex-maire de Nantes) Jean-Marc Ayrault avait lancé la commission du dialogue, et la Cedepa (Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ndlr), l'association, ses opposants, n'ont pas voulu y participer", a répondu le sénateur Les Républicains.

"Donc le seul dialogue possible c'est celui qui conduirait à l'abandon du projet, ça n'est pas possible", a plaidé Bruno Retailleau.
Quant au recours "à la force" évoqué par SégolèneRoyal, "on a d'un côté plus de 200 exactions, des voies de fait, des violences, y compris contre les gendarmes, des véhicules de gendarmerie brûlés, des brigades attaquées et de l'autre côté 153 décisions de justice favorables", a-t-il affirmé.

Samedi soir, les forces de l'ordre sont intervenues à Nantes pour libérer le périphérique de la ville bloqué par les opposants à l'aéroport, après une nouvelle démonstration de force mobilisant des milliers de manifestants opposés à ce projet.
Mercredi à Nantes, les opposants se sont de nouveau mobilisés, sous haute surveillance policière, contre l'expulsion - cruciale pour le projet - des habitants historiques de la zone où doit être construit l'aéroport. La décision de justice a été mise en délibéré au 25 janvier.

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