La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a indiqué lundi qu'elle n'était "pas favorable à l'évacuation par la violence de la ZAD" de Notre-Dame-des-Landes, car elle "se passerait très mal".
"Non, je ne suis pas favorable à l'évacuation par la violence de la ZAD. Ca se passerait très mal et ça serait là aussi des violences et des affrontements tout à fait inutiles", a déclaré Ségolène Royal, interrogée sur iTELE.Des milliers d'opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) s'étaient rassemblés samedi sur la "Zad" (Zone à défendre) pour démontrer que leur volonté restait intacte en dépit de l'autorisation des travaux et de rumeurs grandissantes sur leur évacuation par les forces de l'ordre.
"Les choses ont tellement traîné, ont été tellement mal enclenchées dès le départ, avec un déni de démocratie, un déni de transparence, un manque de dialogue, un manque d'explications, un manque de justification, qu'on aboutit à des situations comme celle-ci", a déploré la ministre.
"Aujourd'hui, ça ne serait plus possible de construire Notre-Dame-des-Landes avec un tel déficit démocratique parce que depuis, j'ai fait voter la Loi de transition énergétique, j'ai fait voter la démocratisation du droit de l'environnement, la charte du dialogue environnemental a été publiée", a-t-elle affirmé.
"Les riverains auraient un droit d'accès aux décisions qui les concernent", a-t-elle souligné. Mais "malheureusement, ça ne concerne pas le présent".
"Il est désolant de voir que sur les problèmes que nous pouvons régler dans une configuration nationale, il y a encore autant de problèmes, autant de violences, autant d'affrontements", a encore déclaré Ségolène Royal.