Benoît Hamon et Manuel Valls ont affiché leurs divergences mercredi soir sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, lors du débat télévisé d'entre deux tours de la primaire socialiste, le premier voulant l'abandonner et le second le construire.
"Je suspendrai la déclaration d'utilité publique, je considère qu'au regard aujourd'hui des données, des études produites par le ministère de l'Environnement, ce chantier crée plus de discorde et de désordre qu'il n'apportera de perspectives économiques", a fait valoir Benoit Hamon lors du débat qui l'opposait mercredi 25 janvier à Manuel Valls."Gouverner, c'est être clairvoyant et c'est faire l'analyse quand un dossier est dans l'impasse (...) C'est savoir trancher et hiérarchiser", a poursuivi l'ex ministre de l'Education, favori du deuxième tour.
#PrimaireLeDebat Le dossier Notre-Dame-des-Landes est dans l'impasse et apporte la discorde, je souhaite qu'il soit abandonné. #NDDL pic.twitter.com/s9QAlRQSGH
— Benoît Hamon (@benoithamon) 25 janvier 2017
Manuel Valls, qui avait défendu l'aéroport à Matignon, a souligné le "oui" au référendum local de l'été 2016, qui signifie que le chantier est soutenu par "la
population". "Donc c'est difficile d'expliquer qu'il faut davantage consulter les citoyens, et quand ils votent en faveur de ce projet, en toute connaissance de cause, avec une forte participation et un oui très clair, on leur dit : "on remet en cause la décision", a poursuivi l'ex-Premier ministre.
"Mais il y a eu un vote et moi je ne veux pas que nous reculions", a-t-il dit.
"Quand une décision a été prise et approuvée par le peuple (...), l'autorité de l'Etat c'est de mettre en oeuvre les décisions surtout quand elles ont été approuvées", a-t-il insisté.
Quant à la promesse d'évacuer la "Zad" de Notre-Dame-des-Landes, "c'est la décision de Bernard Cazeneuve, pardon je ne peux pas tout porter!", a dit Manuel Valls.