Méaulte : Aerolia "absorbée" par Sogerma pour former le numéro 3 mondial de l'équipement aéronautique

Une bonne nouvelle, à première vue, pour les 1.400 salariés Aerolia de Méaulte, dans la Somme, dont la société va fusionner avec son concurrent Sogerma au 1er janvier 2015, pour former un géant mondial de l'équipement aéronautique.

Sogerma et Aerolia, filiales à 100% d'Airbus Group, vont fusionner au 1er janvier 2015. Elles l'ont annoncé mercredi 8 octobre. Un nouvel équipementier aéronautique de rang mondial naîtra ainsi avec un chiffre d'affaires de 1,65 milliard d'euros et 6.100 salariés.

Aerolia, qui fournit des cabines et des cockpits (tandis que Sogerma est pécialisée dans la fabrication des sièges des classes affaires), a implanté son plus important site français à Méaulte, dans la Somme. Elle y emploie 1.400 personnes, contre 840 à Saint-Nazaire et 400 à Toulouse, pour un total de 3.400 salariés dans le monde.

De son côté, Sogerma fait travailler environ 2.000 employés dans le monde et possède dans le sud-ouest de la France deux sites (Rochefort, Mérignac) ainsi qu'un bureau d'études à Toulouse.

"Pas de préjudice social"


"On nous a dit que Sogerma serait le wagon de tête de cette fusion", a déclaré Pascal Laurent (CFDT Sogerma), à l'issue du comité central d'entreprise organisé mercredi. Selon Philippe Lozano, délégué syndical central CGT, l'opération sera une "fusion-absorption" avec "Sogerma qui absorberait Aerolia".

De là à penser que, si dégraissement il devait y avoir, ce serait d'abord à Aerolia et donc à Méaulte ? Les syndicats de Sogerma sont encore loin de nourrir publiquement de telles inquiétudes. Le principal, selon la CFDT, c'est d'abord que les entreprises ont indiqué que "les deux entreprises resteraient dans le groupe Airbus avec leurs filiales actuelles". FO salue d'ailleurs une bonne nouvelle industrielle" et "prend acte que cette fusion se ferait sans préjudice social".

A Méaulte, même s'ils restent prudents, les salariés Aerolia ont offert un accueil positif à la nouvelle de cette fusion. Ils ne pensent pas que des postes d'ouvriers pourraient être supprimés : les activités des deux sociétés étant différentes (ils ne produisent pas la même chose et n'ont donc pas les mêmes métiers), il ne devrait pas y avoir de "doublon". Seuls les cadres auraient raison de se méfier.


Le numéro 1 européen et numéro 3 mondial


"La création de notre future société renforcera notre relation de partenariat avec tous nos clients à commencer par le principal d'entre eux, Airbus, et sera un atout fort de développement et de diversification commerciale au niveau international", ont commenté conjointement Cédric Gautier, Président d'Aerolia et Jean-Michel Léonard, Président de Sogerma, cité dans le communiqué.

La future société, dont le nom n'a pas encore été dévoilé, "aura pour ambition de renforcer sa position mondiale dans tous ses domaines, visant l'excellence industrielle en accompagnant l'augmentation des cadences de son client principal Airbus, et en développant fortement ses activités avec les autres avionneurs et les compagnies aériennes", annoncent les entreprises..

"Numéro 1 européen et numéro 3 mondial des aérostructures, cette future société aura également comme axes stratégiques majeurs les fauteuils passagers de classes Affaires et Première où elle est numéro 3 mondial, ainsi que les sièges pilotes avec le rang de 1er mondial ex-aequo", détaillent-elles.

Elles relèvent que le nouveau groupe disposera d'un portefeuille diversifié de clients "sur des marchés en fort développement (72% Airbus, 28% autres avionneurs comme Bombardier et compagnies aériennes)".

Elle comptera 4.500 salariés en France et plus de 500 employés sur deux sites industriels en Amérique du Nord. Enfin, elle disposera de plus de 1.000 salariés en Afrique du Nord.
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