Les "colos", qui ont attiré plus de 1,3 million d'enfants et de jeunes en 2014, connaissent une baisse continue de leur fréquentation depuis 20 ans, même si 76% des Français ont une bonne opinion des colonies de vacances, selon un sondage paru ce mardi.
Selon cette étude, 76% des personnes interrogées ont une bonne opinion des colonies de vacances, la proportion atteignant 83% pour ceux qui y ont déjà participé, et 85% pour les parents ayant déjà envoyé leur enfant.
90% pensent que les colonies de vacances laissent des souvenirs inoubliables aux enfants, 85% qu'elles permettent à des enfants de différents milieux sociaux de vivre ensemble, 77% qu'elles ont su innover et évoluer avec leur temps.
Aux yeux des Français, les atouts principaux de ces séjours sont qu'ils permettent à un enfant d'apprendre la vie en collectivité (51%), de se socialiser et s'épanouir en étant au contact d'enfants de son âge (35%), d'acquérir de l'autonomie en étant éloigné de ses proches (32%), de partir en vacances quand les parents doivent travailler (25%).
Cependant, les freins principaux identifiés par les parents pour envoyer leurs enfants en colonie sont le coût financier du séjour (59%) et le manque de confiance dans le personnel accompagnant (57%). 27% ont peur que leur enfant y soient malheureux et 25% redoutent d'être éloigné de leur enfant.
Les éléments indispensables à la colonie de vacances idéale, aux yeux des parents, sont des conditions d'accueil irréprochables (46%), une équipe d'animateurs motivés et soudés (45%), des activités mythiques (veillées, grands jeux, olympiades) (29%), des activités innovantes (27%). Informations et contacts avec les parents pendant le séjour ne sont désignés que par 20% des parents.
Sondage mené auprès d'un échantillon de 1.509 personnes de plus de 15 ans (méthode des quotas), par internet du 23 au 25 mai.
"Effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances depuis 1995.
Les colos ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60, quand l'Etat encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire" pendant l'été. Après un fléchissement dans les années 70, elles sont redevenues à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours.Un rapport sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs à été présenté le 10 juillet 2013 à l’Assemblée nationale. Selon son rapporteur, Michel Ménard, le constat est sans appel : les enfants partent moins loin, moins longtemps et moins souvent. « Cette désaffection, explique Michel Ménard, peut être attribuée à une évolution de la société, les parents étant désormais moins enclins à laisser leurs jeunes partir, mais aussi, et surtout, au coût de séjour trop élevé pour de nombreuses familles ». De fait « ce sont finalement les enfants de milieux aisés, partant beaucoup en vacances avec leur famille, qui profitent des séjours collectifs ».