Les apiculteurs redoutent un effondrement de leur filière

Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles tire la sonnette d'alarme et appelle les pouvoirs publics à réagir sans délai pour éviter le naufrage de la filière en 2015.

Le bilan de l'année 2014 est tout simplement "catastrophique" selon les apiculteurs français propriétaires de quelques 650 000 ruches. Partout, on entend le même refrain sur l'absence de production de miel alors même que le taux de mortalité des colonies d'abeilles domestiques en sortie d'hiver était considéré en Europe comme normal.

La production de miel en France cette année a été estimée à environ 10 000 tonnes voire moins, soit près de 4 fois moins qu'il y a 20 ans. Un vrai fiasco alors que la France s'affiche vertueuse en matière de réduction des produits phytosanitaires et qu'elle développe depuis un an le PDDA (Plan de Développement Durable de l'Apiculture).

Les fleurs en nombre insuffisant ?

C'est l'une des hypothèses. Sans fleurs, pas de pollen indispensable à la défense immunitaire des abeilles. Sans fleurs, pas de nectar. Sans nectar, pas de miel. Explication : la floraison chétive des espèces sauvages due à la sécheresse du printemps a provoqué une diminution drastique de la ressource.

Autre hypothèse évoquée pour expliquer la diminution de la production de miel : le virus de la paralysie chronique des abeilles a fait cette année d'importants dégâts dans les principaux bassins de production en raison du manque de ressource disponible dans l'environnement. Surnommée « la maladie noire » par les apiculteurs et les scientifiques, cette pathologie virale affaiblit considérablement les ruches et ne laisse que peu d'espoir de récolte de miel sur les colonies affectées.

A cette situation sanitaire délicate, la pression exercée par le Varroa, souvent surnommé « l'ennemi numéro 1 des abeilles », reste importante. Ce parasite en provenance de Chine affaiblit les colonies et reste un vecteur majeur de nombreux autres virus qui affectent les abeilles. Le responsable du Réseau Biodiversité pour les Abeilles, Philippe Lecompte explique : "C'est l'avenir même de l'ensemble de la filière qui est en jeu. Nous faisons fausse route depuis trop longtemps. Il faut aujourd'hui apporter des réponses techniques aux véritables problèmes que sont l'appauvrissement de la ressource et les difficultés sanitaires".

Sa démarche sera-t-elle entendue par les pouvoirs publics ?Pour en savoir davantage sur la situation des apiculteurs en Poitou-Charentes, voici quelques liens utiles :

1/ Fédération apicole de la Charente-Maritime

2
/ Association de développement apicole du Poitou-Charentes

3
/ Pour passer le Certificat Professionnel Responsable d’Exploitation Apicole à Poitiers-Venours.
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