Sur l'île d'Oléron, à Boyardville, la déconstruction des dernières maisons touchées par Xynthia et classées en zone noire suscite une polémique. Les travaux de démolition se poursuivent alors qu'une procédure judiciaire est en cours.
Après Xynthia, une soixantaine de maisons des deux côtés du chenal de Boyardville, a été rachetée par l'Etat qui a ordonné leur démolition. Les travaux sont en cours entraînant la déconstruction du partie du village qui avait été touché par la tempête de 2010.
Mais les habitants et la municipalité contestent certaines décisions. Ils souhaitent sauvegarder certaines maisons au titre du patrimoine historique de la ville et en réhabiliter d'autres pour installer des infrastructures comme des musées ou une gare. La réponse de l'Etat se fait attendre alors que les pelleteuses, elles, ont commencé leur travail.
A terme, deux hectares de terrain vont être libérés à Boyardville. Ils ne pourront plus être reconstruits et deviendront des parkings verts ou des jardins publics indique la municipalité. Ces terrains appartiennent désormais à l'Etat mais ils seront gérés par la commune suite à une procédure de conventionnement.Henri Gomez, le président de l'Association de Sauvegarde de Boyardville, ajoute également que ces déconstructions fragilisent le bourg alors qu'aucune protection supplémentaire n'a encore été édifiée depuis Xynthia pour protéger les habitations en cas de très forte tempête.
Le reportage à Boyardville d'Olivier Riou et Patrick Mesner :