Le tribunal correctionnel de Poitiers devait juger aujourd'hui Christine Ribailly, celle que l'on surnomme "l'insoumise des prisons". Elle comparaissait pour violence et insultes lors de son passage au centre pénitentiaire de Vivonne en 2014 mais son procès a été reporté au 15 mars 2016.
Christine Ribailly, une bergère âgée de 45 ans est incarcérée depuis 2012 après des incidents lors de manifestations altermondialistes. Depuis, elle est en perpétuelle rébellion contre l'administration pénitentiaire ce qui lui vaut régulièrement de nouvelles condamnations alors qu'elle n'avait été condamnée qu'à un an de prison en 2012.
Dès sa première incarcération, elle avait dénoncé les conditions de détention, dénonçant notamment les fouilles corporelles ou réclamant le respect des promenades.
Condamnée à plusieurs reprises pour outrage, insultes ou violence contre le personnel, elle a été placée dans plusieurs établissements, une douzaine en trois ans.
Erreur dans la transmission du dossier
En décembre 2014, alors qu'elle était à Vivonne, près de Poitiers, elle a, à nouveau, été accusée pour des faits similaires, parmi lesquels insulte envers le directeur, outrage ou violence sans interruption de travail. Elle n'a théoriquement plus qu'un mois de prison à purger mais elle devra attendre le 15 mars 2016 pour savoir si elle retourne en détention après les faits qui lui sont reprochés à Vivonne. Elle encourt théoriquement six ans de prison si la récidive est retenue.Une erreur de photocopie dans la transmission du dossier à son avocat est à l'origine du renvoi du procès ce mardi devant le tribunal correctionnel de Poitiers.