La cour d'assises de Nice juge une mère d'origine cap-verdienne accusée d'avoir tué son fils de 4 ans en janvier 2014 en lui plongeant la tête dans un seau d'eau avant de faire exploser son appartement au gaz lors d'une tentative de suicide.
Tout avait commencé comme un tragique accident en janvier 2014, avec l'explosion en plein centre de Nice d'un appartement, et le décès d'un enfant de quatre ans. Tout indiquait a priori un drame dû au gaz, les investigations démontreront que le petit garçon était mort avant.
Depuis ce mercredi, Veronica Texeira comparaît devant la cour d'Assises des Alpes-Maritimes. Le proçès devrait durer jusqu'à la fin de la semaine.
ELLE NE SUPPORTAIT PAS D'ETRE A NOUVEAU SEPAREE DE SON FILS
A l'ouverture du procès, la jeune femme de 29 ans d'origine capverdienne, en larmes, a déclaré :Je pensais vraiment mourir, je n'ai pas d'excuse. J'ai pensé au pire plutôt que de chercher une solution
Mère isolée décrite comme aimante et combative, la jeune femme était en instance de comparution pour une affaire d'escroquerie qui lui avait déjà valu 4 mois de détention provisoire. Traumatisée, elle n'aurait pas supporté la perspective d'être à nouveau séparée de son petit garçon.
DES AVEUX A UNE AMIE
Veronica Texeira avait été découverte dans les décombres de son appartement grièvement brûlée. Elle avait avoué le meurtre de son fils d'abord à une amie, puis aux enquêteurs. Elle a déscolarisé son fils pendant quelques jours et selon son reçis aux enquêteurs, elle a noyé l'enfant et ouvert le four de la gazinière.LES MOTIVATIONS DE LA MERE, ENJEU DU PROCES
L'enjeu est de réussir à connaître les véritables motivations de la mère car durant toute l'instruction elle a évacué la question des relations avec le père
indique l'avocate du père, Me Rozenna Gorlier:
Le père de Dikxon, déjà marié avec deux enfants au moment de sa liaison avec l'accusée, venait de se voir accorder un droit de visite avec hébergement.
Elle encourt la prison à perpétuité. Le procès doit durer jusqu'à vendredi.
AVEC L'AFP
REPORTAGE P.MASSA, J.SOFFER ET P.PAURON