Des peines allant jusqu'à 10 ans de prison ont été prononcées vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille, contre 15 membres de plusieurs équipes de malfaiteurs. Gérald Campanella, considéré comme "l'un des parrains marseillais", en cavale, 49 ans, a été condamné à 10 ans de prison.
Des peines allant jusqu'à 10 ans de prison ont été prononcées vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille, contre 15 prévenus, membres de plusieurs équipes de malfaiteurs dont deux impressionnants dépôts d'armes avaient été démantelés à Marseille en septembre 2013 et mai 2014.
Considéré comme "l'un des parrains marseillais", actuellement en cavale, Gérald Campanella, 49 ans, a été condamné à 10 ans de prison et le tribunal a confirmé le mandat d'arrêt lancé contre lui le 15 juin 2015.
L'attirail complet de braqueurs de fourgons blindés
De très nombreuses armes - fusils d'assaut et de poing - ainsi que l'attirail complet de braqueurs de fourgons blindés ou de centres forts avaient été découverts par les policiers, le 23 septembre 2013 dans un box de garage du quartier de la Capelette à Marseille. L'ADN de 12 prévenus avait été identifié dans ces caches d'armes.
Lors de son réquisitoire, la procureure Sandrine Royant a souligné combien ce dossier illustre "la perméabilité soupçonnée depuis quelques années entre le banditisme
classique et le narco-banditisme de cité" apparu au début 2000 et ayant connu un fort développement sur le terreau du trafic de stupéfiants. Robert Acariès, 46 ans, figure du banditisme méridional, a lui aussi écopé de 10 ans de prison.
Lors de son interpellation en mai 2014, les enquêteurs avaient trouvé un bip qui les avait conduit à un second box où étaient notamment stockés deux kilos de TNT et plus de trois kilos de Semtex, un puissant explosif. Dépeint par la police comme une "figure montante de la voyoucratie", Jean-Louis Grimaudo, 28 ans, a quant à lui été condamné à 9 ans de prison. L'accusation le considère comme le propriétaire de la cache d'armes de la Capelette.
Je suis le patron de mes enfants, de personne d'autre",
s'est défendu Jean-Louis Grimaudo, réfutant être le chef de la bande de la Capelette. Les membres de cette équipe montante, plutôt des trentenaires originaires pour certains de la cité difficile de La Cayolle, ont déjà eu affaire à la justice.
Règlements de comptes en toile de fond
Outre la tentative d'assassinat essuyée le 27 avril 2013 par Jean-Louis Grimaudo aux cotés de son "lieutenant", le tribunal a évoqué de nombreux règlements de comptes en toile de fond de ce dossier. Jean-Louis Grimaudo soutient ainsi avoir pris la fuite en Thaïlande, non pas parce que la police venait de découvrir le box de la Capelette, mais à la suite de l'assassinat de deux ses "plus proches amis", Kevin El Malki tué le 5 septembre 2013 à La Ciotat, et Adrien Anigo, fils de l'ex-directeur sportif de l'Olympique de Marseille José Anigo, abattu quelques heures plus tard à Marseille.
Le tribunal a également prononcé une relaxe et cinq mandats de dépôt ont été décernés contre des prévenus qui avaient été libérés durant l'instruction.