Avignon : les vandales de deux oeuvres d'Andres Serrano, condamnés à des amendes

Le tribunal correctionnel d'Avignon a condamné à de fortes amendes, deux hommes reconnus coupables d'avoir dégradé deux oeuvres de l'artiste américain Andres Serrano, exposées à la collection Lambert d'Avignon.

2400 et 4800 euros, tels sont les montants des amendes réclamées par le tribunal correctionnel d'Avignon, à deux hommes accusés d'avoir vandalisé en 2011 deux oeuvres d'Endres Serrano, un artiste américain, exposées à la collection d'art contemporain Yvon Lambert, à Avignon.
Le tribunal a jugé irrecevable la constitution de la collection Lambert en partie civile,   en raison de l'absence de délibération du conseil d'administration.
Son avocate avait réclamé 20.000 euros au titre du préjudice matériel pour la collection Lambert ainsi que pour l'artiste, à qui le tribunal correctionnel a accordé 1 euro de dommages et intérêts.
Colin Colinge, condamné à une amende de 4.800 euros, avait reconnu lors de l'audience avoir donné les coups de marteau qui ont dégradé les deux oeuvres de d'Andres Serrano, le cliché "Immersion Piss Christ" et une photo sous-titrée "Soeur Jeanne Myriam", exposées à la collection  Lambert. le 17 avril 2011.
Benjamin Michelet, condamné à 2.400 euros et pour qui les faits ont été requalifiés en "complicité de dégradation et détérioration", avait assuré être resté en bas.

Des anciens sympathisants du "Renouveau français"

Les deux hommes âgés de 29 ans, qui se sont présentés comme d'anciens sympathisants du Renouveau français, s'étaient rendus la veille à Avignon pour participer à une manifestation qui avait réuni quelque 800 personnes à l'appel de mouvements catholiques pour protester contre l'exposition.
Quatre mois de prison avec sursis avaient été requis contre Benjamin Michelet et une amende de 4.800 euros à l'encontre de Colin Colinge, déjà condamné pour violences, contestation de l'existence de crime contre l'humanité et incitation et provocation à la haine raciale, lors de l'audience le 27 mars.
"Pour cette action commando, on a prononcé le mot de blasphème. Quand on parle de blasphème, on rentre dans le monde de l'intolérance, de l'intégrisme", avait dénoncé le procureur de la République à Avignon, Philippe Guémas.
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