L'agent de footballeurs a vu sa peine réduite par rapport à son jugement de première instance. Il a été condamné en appel à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Il comparaissait pour une affaire d'extorsion de fonds touchant à des sociétés du port autonome de Marseille.
Le 4 décembre 2012, l'agent de 53 ans avait été condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis. L'avocat général avait demandé une peine de quatre ans dont trois ferme lors de l'audience d'appel le 24 janvier. En appel, Jean-Luc Barresi a vu sa peine réduite d'un an avec sursis.Edmond Goubert, un directeur d'une société de manutention sur le port qui n'a plus donné signe de vie depuis le 11 janvier 2002, a été condamné à la même peine que l'agent de footballeurs. Les peines de prison des deux hommes sont également assorties d'une amende de 50.000 euros chacune, conformes aux réquisitions.
"Je suis innocent", avait répété à l'audience M. Barresi, présenté comme proche du milieu en raison des poursuites dont font l'objet ses deux frères Franck (condamné à 10 ans de prison en 1992 pour vol à main armée et mis en examen la semaine dernière dans une autre affaire d'extorsion de fond) et Bernard (mis en examen dans l'affaire des marchés publics des Bouches-du-Rhône). Selon lui, la médiatisation de cette affaire l'a "tué commercialement".
A l'origine de ce dossier, Ernest Vittiglio, le patron d'une société de gardiennage décédé en 2007, avait déposé une plainte dans laquelle il dénonçait le racket qu'aurait exercé Edmond Goubert pour obtenir des marchés sur le port.
Selon M. Vittiglio, M. Goubert avait exigé en 2000 le versement mensuel de 25.000 francs (3.811 euros) en liquide, et l'embauche comme secrétaires de la compagne de Jean-Luc Barresi, Marie-José Boroni.
Mme Boroni a également été condamnée vendredi en appel à 12 mois de prison avec sursis.
Les investigations révèleront que d'autres sociétés auraient embauché fictivement cette dernière et la belle-soeur de Jean-Luc Barresi, épouse de Franck, Vivette Choisi, condamnée, elle, à 9 mois avec sursis.
Dans sa plainte, M. Vittiglio avait assuré que Jean-Luc Barresi l'avait directement menacé sur le port, dans la foulée d'une tentative d'intimidation d'un autre prévenu en première instance, Jean-Pierre Terzian, agent de sécurité sur le port et "homme de main" de M. Goubert, selon le président de la cour Eric Cibiel.