Le restaurateur de Roquevaire entendu par la police après la mort d'un malfaiteur au cours d'un cambriolage dimanche matin a été remis en liberté. La légitime défense a été retenue par le parquet.
Au lendemain du cambriolage de Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône, au cours duquel un malfaiteur de 29 ans a été tué d'une décharge de fusil de chasse, le propriétaire de la maison, un restaurateur d'une soixantaine d'années a été remis en liberté ce lundi.
La légitime défense a été reconnue, a-t-on appris auprès du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Marseille, Brice Robin, et le colonel commandant de la section de recherche de Marseille, Sylvain Noyau, lors d'un point presse organisé au tribunal de grande instance de Marseille.
"Les conditions de la légitime défense sont toutes réunies et j'ai donc décidé à l'instant de remettre en liberté le restaurateur d'abord placé en garde à vue, sans que des poursuites soient diligentées à son encontre", a déclaré Brice Robin.
L'auteur du coup de feu mortel, "était légitimement en droit de penser que la vie de ses proches et la sienne étaient en danger. En prenant une carabine pour tenter de sauver sa famille, il a apporté une réponse proportionnée à cette agression", a précisé le procureur, soulignant la nature "particulièrement violente" de celle-ci.Deux cambrioleurs armés et masqués avaient pénétré dimanche à 04H50 dans la villa de Roquevaire du couple de restaurateurs d'Aubagne, en même temps que les époux
âgés de 59 ans et un de leurs fils et son amie. "Une bousculade a suivi, au cours de laquelle le restaurateur a été victime de coups de crosse de revolver au visage et sur la tête", a précisé le procureur.
"Un autre fils du couple dormait dans la maison, il a été réveillé en sursaut par un des agresseurs. Un coup de feu est tiré par cet agresseur, blessant le fils endormi à la fesse gauche. L'autre agresseur en profite pour jeter par terre l'épouse et lui porter des coups de pied. Le restaurateur se précipite dans sa chambre où se trouve une carabine", a décrit M. Robin.
Complice toujours en fuite
"Un des agresseurs s'est jeté sur lui pour le désarmer, le coup est parti et a tué l'agresseur", touché à la tête, a-t-il poursuivi. Son complice a alors pris la fuite et était toujours recherché lundi. Le parquet a ouvert une enquête de flagrance pour tentative de vol à main armée, tentative d'homicide volontaire sur le fils du restaurateur, séquestration de tous les membres de la famille et homicide sur un des agresseurs. L'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Marseille.L'homme décédé comptait 12 condamnations a son casier judiciaire, dont la dernière, en janvier, à six mois ferme pour vol en réunion. Il était sorti de prison il y a environ un mois. L'auteur du coup de feu mortel n'a aucun antécédent judiciaire.