Nous allons enfin entendre, comprendre voire aimer le propos du philosophe comique grec, telle est la proposition de Toutaristophane. Si cela vous tente, il ne faut pas rater les lectures truculentes concoctées par Serge Valletti au Cloître Fourvière Hôtel Lundi 22 juin à19h00
Depuis 5 ans maintenant Serge valletti travaille sur la réécriture complète des 11 pièces du grand poète comique et le voilà aujourd’hui arrivé au bout. Pour la scène, il en a choisi des extraits que lui-même, Ariane Ascaride, Nicolas Bouchaud, Christine Citti, Marie Kauffmann, Eric Elmosnino, Hervé Pierre lisent.
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Dans son article sur le blog Rue 89 Nouvel obs, J.-P. Thibaudat fait un parallèle des plus explicites pour exposer la nature du propos en comparant la traduction de Victor-Henry Debidour, spécialiste de l'auteur à la transposition de Serge Valletti. Voici :
Chapalin (personnage de «Lysistrata») n’en peut plus de ne pas pouvoir baiser son épouse et va jusqu’à se branler devant le public («caressant tristement son outil» propose prudemment Debidour) :
- «Ah là ! Misère de moi ! J’ai le câble raide, bandé à craquer ! Ça me tire à quatre chevaux, quel supplice !» (Debidour)
- «J’en peu plus ! Oh j’ai comme une poutre qui me tire vers la paille ! J’ai le bout qui bout ! J’ai la brouette en feu ! Ça fait mal !»
Mais rassurerez-vous, il ne sera pas question que de sexe. Vous serez frappé par la modernité du texte (qui date tout de mêmem du Ve siècle avant JC). Les préoccupations humaines sont toujours les mêmes aujourd'hui et hier. Aristophane continue à nous parler et nous interroger.
Vous allez donc entendre des extraits de Les Acharniens que j’ai appelé Sacré Bonhomme, puis des Cavaliers que j’ai transformé en Marseillais, suivi par Les Nuées (Idées fumantes), Les Guêpes (Affaire Guêpes), La Paix (À la Paix !), Les Oiseaux (Las Piaffas), Les Grenouilles (Reviennent les lucioles !) et enfin pour terminer Ploutos que j’ai appelé L’Argent. Serge Valletti