En quelques heures, les machines se sont retrouvées les pieds dans l'eau privant les salariés de leur outil de travail. De nombreuses entreprises du Nord-Isère ont été victimes des inondations qui ont suivi les fortes pluies. Exemples à Chanas et Vienne.
Mercredi 5 novembre au matin. Les salariés de l'usine Carmetal ont du mal à croire ce qu'ils voient. 80cm d'eau ont envahi les locaux de l'entreprise. La mission du jour, évacuer l'eau, racler la beau, ouvrir les armoires électriques, tenter de sécher et attendre le passage d'un expert. Une quarantaine d'ouvriers est concernée. La société basée à Chanas, au sud de l'agglomération de Vienne, fabrique les chassis et portes des petites voitures Aixam. "Quatre usines attendent notre production, on a donc intérêt à redémarrer très vite!", explique un responsable.
L'entreprise n'a jamais connu pareille situation. C'est la Sanne qui a débordé et l'eau a stagné dans la "cuvette" où se trouve Carmetal. Le réseau d'évacuation des eaux pluviales a-t-il connu une défaillance? L'entretien récent de la végétation aux abords des voiries a-t-il engendré des "bouchons" dans les fossés? Il est encore trop tôt pour le dire.
Au Nord de Vienne, route de Leveau, la zone d'activités a aussi souffert avec le débordement de la Sévenne. La rivière a monté "comme une vague", dopée par l'effondrement de pierres dans le lit. La société "L Ideal", où 10 salariés fabriquent des doseurs en verre et en plastique pour l'hôtellerie, a vu son stock et ses machines noyés par l'eau. Là encore, après le grand nettoyage à coups de raclettes, l'expert est attendu. Les employés risquent de devoir subir un période de chômage technique.
Reportage Marie Michellier et Jean-Pierre Rivet