C'était le 2 août 2014, aux environs de minuit. Une coulée de boue de près de 2 mètres de haut avait saccagé le hameau, routes, ponts et maisons. L'état de catastrophe naturelle avait été décrété. Etat des lieux, dix mois après.
Reportage. Chantelouve, petit village d'un centaine d'habitants entre Oisans et Valbonnais, avait déjà connu des épisodes d'intempéries, mais jamais de cette ampleur. Ce samedi-là, en pleine nuit, le ruisseau est totalement sorti de son lit. Dans le hameau de la Chalp, onze maisons ont été endommagées, quatre ont été littéralement ravagées, dont celle du maire qui a dû être relogé dans un gîte voisin, pendant plus de trois mois, le temps des travaux.Après la catastrophe, des entreprises locales, des riverains et même des vacanciers étaient venus spontanément prêter main forte aux sinistrés.
Le Maire de la commune, Alain Siaud avait, dans les 48 heures qui ont suivi, demandé la reconnaissance de l'événement comme catastrophe naturelle dans les 48 heures. Celle-ci avait été accordée officiellement...au mois de novembre.
Aujourd'hui, près de 10 mois après, il ne reste quasiment plus aucune trace du désastre. Les travaux en sont à la phase des finitions. Le lit du ruisseau a été déblayé-près de 12.000 m3 de roches, de branches et de gravats à évacuer-, les rives rehaussées. Coût des travaux, 276.000 euros, financés par l'Etat, et la Communauté de Communes.
Reste à trouver le financement pour construire une digue en amont du village. Elle servira à dévier le ruisseau en cas crus mais aussi à stopper les avalanches ou arrêter d'éventuelles chutes de roches.
Reportage d'Aurélie Massait-Salamanca & Dominique Semet
Intervenant: Alain Siaud, maire (SE) de Chantelouve