Invité de Match Retour sur France 3 Auvergne, lundi soir, Pascal Couasnon, le nouveau directeur de la compétition chez Michelin, indique que le manufacturier clermontois envisagerait un retour en Formule 1.
Ancien ingénieur du centre de recherches de Ladoux, ancien pilote d'essai (c'était son premier métier en entrant dans l'entreprise), Pascal Couasnon est aujourd'hui le patron de la compétition chez Michelin. Alors que la marque vient de s'imposer sur le Dakar en moto et auto, au Rallye de Monte-Carlo avec Sébastien Loeb, il a évoqué ce début d'année encourageant pour la firme clermontoise en reconnaissant qu'un retour en Formule 1 est un projet qui n'était pas écarté.
Jean-Luc Roussilhe: les pneus que l'on voit en compétition sont-ils toujours fabriqués à Clermont-Ferrand, est-ce toujours le cœur du service compétition?
Pascal Couasnon: Oui, on va dire que le centre névralgique de la compétition, c'est Clermont-Ferrand. A la fois la fabrication mais aussi toute la recherche, tout le développement. On a 150 personnes au service compétition qui travaille à Clermont une partie de la semaine et puis l'autre partie de la semaine, ils sont sur tous les circuits du monde.
Allez-vous dire oui au "mono-marque"? On pense évidemment à la Formule 1. Etes-vous un peu moins opposés aux catégories où vous êtes seuls en piste?
J'aurai été surpris de ne pas avoir cette question. Nous sommes engagés en compétition lorsque la compétition a un sens. Un sens ça veut dire de nous permettre d'apprendre et de démontrer des choses pour une meilleure mobilité pour demain. Ça peut se faire à travers de la concurrence avec d'autres manufacturiers mais c'est aussi, lorsque le règlement fait que nous sommes obligés de faire des progrès technologiques, ça nous va aussi en terme de challenge.
Ça veut dire que vous êtes prêts à répondre à un futur appel d'offres en 2014 pour un retour en F1?
Je dirais que si la F1 change ses règlements et que ça a un sens en terme technique de pneumatique, nous serons prêts à répondre à un appel.
On a bien compris qu'il n'y avait plus d'opposition. A une époque, ça n'était pas le cas. Vous étiez contre un retour en F1 parce qu'il n'y avait qu'une marque de pneumatiques.
Le "mono-marque" n'est pas un diktat, ce qui est important c'est que la compétition ait un sens, qu'elle nous permette de faire de progrès et de démontrer notre technologie. Si on peut le faire à travers un règlement sans d'autres manufacturiers en face de nous, pourquoi pas?