Le rachat de l’Hôtel-Dieu par des investisseurs privés continue de faire des vagues.A Clermont-Fd, la séance publique extraordinaire du Conseil Municipal a confirmé la stratégie de la Ville: Modifier le Plan d’Occupation des Sols pour garder le contrôle de l’aménagement du site.
C’était l’unique thème de ce Conseil extraordinaire : Informer sur le dossier de l'Hôtel-Dieu, mais sans aucune délibération, comme le précisait l’ordre du jour. La séance convoquée par le maire PS Serge Godard a débuté dans un climat électrique. Le chef de file de l’opposition Jean Pierre Brenas a immédiatement critiqué "un débat partial." Raison de sa colère ? La présence de Dominique Adenot, adjoint à l’Urbanisme. Les avocats des investisseurs privés ont en effet déposé plainte contre lui pour diffamation. L'élu clermontois a qualifié les trois acheteurs potentiels du site de « pieds nickelés » le 28 septembre dernier. L’opposition a ostensiblement quitté les lieux, et les bancs de la droite sont donc restés vides.
Face au coup d'éclat de l'opposition, l'adjoint socialiste à l'Urbanisme est resté de marbre. Dans son exposé, Dominique Adenot a présenté la modification du Plan d'Occupation des Sols avec plusieurs exigences :
- Rendre des espaces publics aux clermontois
- Restaurer le patrimoine classé
- Bâtir des équipements de lecture publique
- Accueillir des nouveaux résidents
D'autres fortes recommandations sont apparues dans le débat : Limiter la hauteur des constructions à 22 mètres, ou plafonner la densification. Cette volonté de modifier le POS apparaît comme une réponse politique de Serge Godard à la signature d’une promesse de vente signée il y a quelques jours entre le CHU et les acheteurs privés. Pour le maire, il n’est pas question d’abandonner ses prérogatives sur la qualité et les aménagements du site dans l'hypercentre de Clermont-Ferrand.