Les salariés d'Aubert et Duval étaient appelés à se mettre en grève, mercredi, par la CGT. Des débrayages ont lieu sur la quasi-totalité des sites du groupe, notamment à Issoire 63). Les revendications portent principalement sur les salaires, mais elle concernent aussi l'emploi et la précarité.
"Aujourd'hui, la direction nous propose dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire une enveloppe de 2% à répartir alors que nous demandons une augmentation de 8% avec un talon de 136 euros", Daniel Jullien (délégué CGT) est ferme dans ses revendications. Mercredi matin, le syndicat avait appelé le personnel à la mobilisation sur les sites d'Aubert et Duval alors qu'ont lieu à Paris les négociations sur les salaires.
Devant le site d'Issoire, les drapeaux syndicaux flottaient et les pneus brûlaient, mercredi matin.
Si les salaires sont au coeur des revendications des salariés d'Aubert et Duval, des inquiétudes portent aussi sur l'emploi. Les grévistes craignent des licenciements après l'annonce d'une baisse des frais généraux. Ils demandent également l'embauche des salariés précaires. Selon Daniel Jullien, "sur le site d'Issoire, on a un volant de cinquante personnes intérimaires ou en CDD, on balade les gens de site en site d'un contrat à l'autre".
D'après la CGT, 80% des salariés du secteur production ont suivi le mouvement sur le site d'Issoire (Puy-de-Dôme). L'appel à la grève a été suivi dans tous les sites du groupe sauf un, celui de Firminy (Loire). La direction devrait s'exprimer à l'issue de la réunion parisienne par le biais d'un communiqué.
Toujours selon la CGT à la sortie de la réunion, les salariés ont obtenu 2.4 % d'augmentation globale au lieu des 8% réclamés. Pour la CGT ça ne suffit pas. Le syndicat réfléchit donc aux suites à donner au mouvement.
Les salariés devraient se mettre à nouveau en grève le 20 février, date de la prochaine réunion de négociations. En attendant, ils vont observer des grèves de deux heures chaque jour.