La CGT Pénitentiaire a demandé jeudi dans une lettre ouverte aux parlementaires de l'Isère l'intervention de l'armée pour soutenir le personnel du centre pénitentiaire. Selon elle, les surveillants connaissent de "graves difficultés", notamment en raison d'un sous-effectif chronique.
"A ce jour la Maison d'Arrêt de Varces connaît de graves difficultés en matière de ressources humaines. (...) Cette situation n'est plus tenable, il manque 15 agents de tous grades et de tous corps dans un établissement qui accueille près de 350 détenus pour 233 places", a déploré la CGT Pénitentiaire locale dans cette lettre, transmise à la presse.
Le syndicat estime que "la sécurité n'est plus assurée dans de telles conditions, ni celle des personnels, ni celle des personnes".
Les représentants CGT demandent aux élus "une intervention rapide auprès du gouvernement pour l'alerter sur la situation actuelle et aboutir à des solutions concrètes avant la fin de l'année".
Pour pallier ce sous-effectif, ils réclament aussi "l'intervention de l'armée" afin de les soutenir. Ils précisent que leur établissement "est placé en face de la caserne du 93e Régiment d'Artillerie de Montagne. La situation se dégradant, nous envisageons le renfort de l'armée afin de protéger nos concitoyens".
Cette maison d'arrêt avait connu en 2008 un fait divers dramatique avec l'assassinat d'un détenu en cours de promenade. Le procès s'est déroulé le 21 janvier dernier à Lyon.