L'administrateur judiciaire de Kem One, en partie en redressement judiciaire depuis mars, a reçu quatre projets de reprise de l'ex-pôle vinylique d'Arkema et va demander au tribunal de commerce de Lyon une prolongation au 19 septembre pour "finaliser" ces offres.
L'administrateur de Kem One ,chargé de gérer l'avenir du groupe, a recu 4 offres de reprise en bonne et dûe forme.Il va demander un nouveau délai au tribunal ,une prolongation au 19 septembre pour finaliser ces propositions .
"Quatre projets de reprise ont été confirmés par un fonds et une société d'investissements, une organisation syndicale et une personne physique", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la direction, Sophie Suc.
Il s'agit du fonds d'investissement Sun Capital Partners, de la Société d'investissement Open Gate Capital, de la CGT, premier syndicat du personnel, "ces trois projets portant sur l'ensemble du périmètre industriel", a-t-elle ajouté.Le quatrième projet, présenté par M. Jean-François Morin, concerne uniquement la reprise des deux usines de PVC émulsions du groupe, l'une à Saint-Auban (Alpes de Haute-Provence) et l'autre en Espagne, à Hernani, a précisé Mme Suc.
"Ces projets s'inscrivent dans le cadre d'une continuation de la société", mais "des discussions avec les principaux partenaires économiques de l'entreprise sont encore en cours", a indiqué la porte-parole pour expliquer ce délai supplémentaire demandé au juge.
"Le fonds et la société d'investissements ont souligné les avancées significatives réalisées dans le dossier depuis juin", mais, selon eux, toutefois "les conditions ne sont pas encore réunies pour déposer une offre de reprise", a-t-elle dit. Elle a également précisé que le projet de la CGT devait "aussi être complété et son financement précisé".
Selon une source syndicale à Kem One, un des points d'achoppement pour la finalisation des projets de reprise porte sur les dettes de Kem One, estimées à 170 millionsd'euros, envers ses principaux créanciers, notamment Arkema et Total.
Selon Mme Suc, les trois premiers candidats "ont émis le souhait de reprendre les activités aval" du groupe (fabrications de profilés) plus rentables et qui ne sont pas concernées par la procédure judiciaire.
Le financier américain Gary Klesch s'était engagé devant le tribunal à céder l'aval pour un euro symbolique en cas d'offre de reprise globale du groupe.Le tribunal de commerce de Lyon devrait examiner ces offres le 26 septembre.