La direction de Pôle emploi va réunir un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) après le suicide d'un de ses cadres. Lundi, l'ancien directeur territorial du Rhône, muté en juin à la direction générale à Paris, s'est jeté sous un TGV à Mâcon.
Jacques Potelet, père de famille âgé de 55 ans, s'est suicidé alors qu'il se rendait à Paris sur son lieu de travail. Il avait été muté en juin à la direction générale à Paris et regagnait son domicile le week-end. Il travaillait pour l'opérateur public depuis 25 ans.
Suite à ce décès, l'objectif de la réunion du CHSCT sera, d'après la direction, "d'examiner avec les élus du personnel pourquoi, malgré les moyens de prévention et d'accompagnement mis en place au sein de l'établissement, ce drame n'a pu être évité".
Après le suicide, deux syndicats, la CFE-CGC et le SNU, ont interpellé la direction pour réclamer des "décisions" face à la "souffrance" des salariés. Relevant qu'il s'agit du "troisième en sept mois" d'un cadre supérieur (après le drame du Languedoc-Roussillon en mars et celui d'Ile-de-France en juillet), la CFE-CGC estime qu'"il est grand temps de se mettre autour de la table".
Depuis la fusion ANPE-Assedic (fin 2008), "il y a une immense souffrance de l'encadrement et des agents, depuis des mois nous alertons la direction sans être entendus", a affirmé jeudi Colette Pronost (SNU). Selon elle, "il y a des mouvements, professionnels et géographiques, dans l'encadrement, qui ne sont pas choisis".
L'une des conséquences de cette fusion a été la restructuration du réseau d'agences et des fonctions d'encadrement. Celle-ci est toujours en cours.