"Il faudra compter avec la France", a déclaré Thierry Dusserre, l'entraîneur de l'équipe de France féminine de biathlon, à la veille de la première épreuve individuelle de la saison olympique, mercredi 27 novembre, à Oestersund (Suède).
Pour le technicien, Marie-Laure Brunet et Marie Dorin Habert, "avec en embuscade Anaïs Bescond", sont "capables de faire de belles choses" tant en Coupe du monde qu'aux Jeux de Sotchi. Interview.
Q: Comment l'équipe de France aborde-t-elle cette saison olympique?
R: "On a beaucoup d'ambitions et je pense qu'on est armé pour y répondre. Il faudra compter avec les Françaises. On est outsider car le niveau est très relevé. Mais on fait partie des équipes capables de monter sur des podiums et de faire des médailles aux Jeux. Les JO restent le principal objectif, mais on ne néglige pas la Coupe du monde. On s'en sert pour construire. Il y aura un passage très important au Grand Bornand (mi-décembre) qui va nous servir pour valider la préparation ou rectifier certaines choses. Les filles vont arriver avec une grosse envie d'être devant. Je n'ai aucune fille qui a gagné une épreuve individuelle et c'est un des objectifs de la saison."
Q: Individuellement, Marie-Laure Brunet et Marie Dorin Habert restent les leaders?
R: "C'est vrai, mais avec en embuscade Anaïs Bescond qui a terminé 17e du général la saison dernière et est très rapide sur les skis. Pour Marie-Laure, qui avait dû écourté sa saison (2012-13), tout est rentré dans l'ordre au niveau de la santé. Elle est vraiment sur le retour comme elle l'a prouvé en réalisant le 6e chrono à skis sur le relais mixte (dimanche). Il lui faudra encore un peu de temps du fait de son arrêt. Plus j'ai de filles capables de performer, plus cela mettra des responsabilités sur chacune. Marie, qui a fini 4e du général la saison dernière, a fait de gros efforts cet été. Elle doit s'appuyer sur son tir, qui a toujours été son point fort, et elle a fait de gros progès en ski. Il faudra en profiter pour concrétiser."
Q: Et cette première course individuelle?
R: "Après ce que l'on a vu sur le relais mixte, on l'aborde en confiance. La dernière journée nous sert à prendre les marques sur le pas de tir car, sur un 15 km, une cible manquée c'est une minute de pénalité. D'autant qu'on annonce encore des rafales de vent. Il faudra de la réussite, mais on sera tous dans les mêmes conditions. Il faudra s'adapter. C'est faisable. On sait tirer dans le vent."