Une réunion publique était organisée à Aurillac pour faire le point sur le projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges-Brive. Un projet vu comme une opportunité de désenclavement pour le département.
Peu d'élus étaient présents. Mais ceux qui avait fait le déplacement jeudi soir tenaient à afficher leur soutien au projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges-Brive. Notamment le président du conseil général Vincent Descoeur : "Quand on regarde attentivement les transformations qu'ont vécu en profondeur les villes qui ont bénéficié de LGV, on est en droit de penser que c'est surement pour Aurillac, son bassin et, plus largement, la quasi-totalité du Cantal, le meilleur moyen de désenclavement".
Autre élu favorable à la réalisation de cette infrastructure, le maire de la ville-préfecture, Pierre Mathonier : "Il est évident que le sud du département est plus concerné. Mais tout ce qui désenclave le Cantal, que ce soit par le sud ou le nord, est aujourd'hui absolument nécessaire. Si on ne défend pas des projets de cette nature, je ne sais pas quel type de projet on pourra défendre dans le Cantal".
Un projet qui concerne 3 millions d'habitants pour un coût de 1 milliard 700 millions d'euros. Et qui placerait Aurillac à moins de 5 heures de Paris. Après les conclusions de l'enquête publique approuvées le 12 septembre dernier, les promoteurs de cette LGV attendent désormais la déclaration d'utilité publique. "Aujourd'hui, l'objectif n'est pas de faire la quête. L'objectif, c'est de mener la même démarche qu'on a conduite à Périgueux il y a quelque temps, à Poitiers : expliquer, réexpliquer et expliquer encore", affirme Jean-Pierre Limousin, le président de l'association de promotion du TGV Poitiers-Limoges-Brive.
Reste qu'un autre projet a pour l'instant refroidi bien des espoirs en Auvergne : la ligne Pocl, pour Paris-Orléans-Clermont-Lyon. La création d'une liaison grande vitesse entre Paris et Clermont est même un vieux serpent de fer. Maintes fois annoncée, puis repoussée, encore récemment pour des raisons budgétaires... Qu'en sera-t-il de Poitiers-Limoges-Brive ? On parle d'une mise en service possible dès 2020. Il est vrai que le coût est bien moindre, le dossier plus avancé et que les histoires ne sont pas toutes faites pour se ressembler...