Education à l'image et rythmes scolaires : tout est à inventer

L'Education nationale a décidé la réforme des rythmes scolaires, les collectivités réfléchissent à sa mise en place, les acteurs de l'éducation à l'image se demandent comment ils peuvent s'y intégrer.

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Les pôles d'éducation à l'image de toutes les régions tenaient leur réunion nationale à Clermont-Ferrand. Leurs représentants ont longuement échangé sur la réforme des rythmes scolaires et des actions d'éducation à l'image qu'ils pourraient mener dans ce cadre.

Claudine Boyer, de l'Inspection académique du Puy-de-Dôme a lancé un appel aux organismes qui travaillent dans le domaine culturel et artistique : "la réforme des rythmes scolalres, leur ouvre de nouveaux espaces où s'inscrire". En réorganisant la semaine des élèves de primaire (maternelle et élémentaire) en 9 demi journées de travail, l'éducation nationale a créé les périodes d'activités périscolaires à la charge des communes. Aujourd'hui 22% d'entre elles appliquent la réforme et les autres ont encore une année pour le faire;

Certaines communes ont avancé dans leur réflexion. Sabine Putorti, de l'Institut de l'Image de Aix-en-provence, donnait deux exemples dans la région PACA. A Brignolles, dans le Var : "il y a eu concertation en amont et la mise en place des activités a été très pensée. On s'est rendus compte que tout peut fonctionner s'il y a des gens de bonne volonté. Des espaces ont été proposés à l'éducation artistique régulières et sur le long terme, mais se posait le problème du manque d'adultes encadrants ".  Là, le pôle d'éducation à l'image a fourni un liste d'intervenants  en cinéma. "Il doit maintenant, poursuit Sabine Putorti, jouer son rôle d'information, c'est le moment d'entrer en relation avec les communes qui réfléchissent à ce qu'elles vont pouvoir mettre en place."

Dans le Puy-de-Dôme, le dispositif Ecole et cinéma  s'attendait aux conséquences de la mise en place de la réforme sur les activités proposées dans le temps scolaire, mais elles ont été limitées "il y a autant d'inscrits que l'année précédente, explique Candice Roussel, coordinatrice, Nous avons rencontré quelques difficultés pour organiser certaines séances de projection communes car les écoles n'ont pas toutes les mêmes horaires de classe".

Problème évoqués par plusieurs intervenants de cette réunion : la formation des enseignants qu'assurent les pôles d'éducation à l'image. "C'est un sujet d'inquiétude, selon Delphine Lizot, Coordinatrice nationale de l'association Les Enfants de cinéma, qui met en œuvre et coordonne le dispositif national École et cinéma, car si les séances de projection restent bien sur le temps en classe, les animations pédagogiques autour des films  est menacé. Les formations avaient lieu le mercerdi matin, mais le mercredi matin est un jour d'école maintenant, il faut donc trouver un autre moment pour proposer l'accompagnement nécessaire aux enseignants"." Dans le Puy-de-Dôme, les formations ont été mises en place le mercredi après-midi , et les enseignants ont adhéré, explique Candice Roussel, mais on ne sait pas comment cela se passera l'année prochaine".
Des formations à distance ont été proposées mais "elles ne saitsfont personne, ni les enseignants, ni les intervenants cinéma des pôles régionaux.


Une expérience réussie , celle de l'Agence du Court métrage à Paris :
Elle a mis en place sur le temps périscolaire, des ateliers en collaboration avec Ecole et cinéma, un parcours sur 7 semaines, de séances d'1h30, en rapport avec le film vu à l'école." Les enfants découvrent ainsi le cinéma à travers le court métrage, explique Bartlomiej Woznica. de l'Agence du court métrage, et  les différentes écritures grâce à des documentaires, des animations, des films expérimentaux. La Mairie de Paris a acheté le matériel nécessaire pour le visionnage dans les établissements où nous intervenons. Le premier bilan au terme du premier trimestre était plutôt satisfaisant, mais cela a tout de même entraîné quelques incompréhensions de la part du corps enseignant et des animateurs des centres de loisirs sur le rôle de chacun.  Enfin, à Paris, il est facile de trouver un nombre suffisant d'intervenants en cinéma. Ce n'est pas le cas partout et cela repose le problème de l'inégalité des territoires".


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