Dans un entretien accordé à nos confrères de La semaine de l'Allier, le député PS Bernard Lesterlin dont la liste présentée à Commentry (03) est arrivée en 3e position annonce qu'il se retire du 2e tour et qu'il n'appelle pas à voter pour le candidat Divers Gauche Sylvain Bourdier, arrivé 2e.
Il a donc décidé de se retirer et n'appelle pas à voter pour la liste de Sylvain Bourdier, le candidat Divers Gauche. Bernard Lesterlin rend les armes. Ecrasé, arrivé en 3e position avec 16,18% des voix, loin derrière le premier adjoint du maire sortant, le Divers Droite Claude Riboulet qui recueille 47,05% des voix et arrive en tête, mais aussi derrière Sylvain Bourdier, le candidat de la liste Divers Gauche, qui récolte 25,75% des voix.Pour Bernard Lesterlin, le résultat est simple : "La démocratie a parlé. Nous avons fait un score faible. Ce qui signifie que les Commentryens n'ont pas voulu nous donner les clefs de la ville. Ils ont mis en tête Claude Riboulet, qui récolte 47,02% des voix et à gauche Sylvain Bourdier. Mais j'ai une pensée émue pour tous les électeurs qui m'ont fait confiance." Dans ce contexte, et vu son score, il était donc inutile de se maintenir au second tour. "Nous en avons longuement discuté au bureau. Nous ne sommes pas dans une situation de risques. Il est donc normal que je respecte un désistement républicain. Nous nous retirons donc pour le deuxième tour. Notre liste ne pourra pas être accusée de mettre des bâtons dans les roues de la gauche. "
Pas de bâtons dans les roues, mais pas franchement de soutien non plus, puisque le député socialiste refuse de soutenir le candidat de la liste Divers Gauche Sylvain Bourdier au 2e tour. Aucune consigne de votes ne sera donc donnée à ses électeurs. "Les électeurs ne m'appartiennent pas. Ils seront assez responsables pour faire ce choix", confirme-t-il.
Des électeurs dont le député affirme comprendre la colère. "Il est certain que les Commentryens ont témoigné leur colère par rapport à leurs difficultés quotidiennes et sans doute aussi par rapport aux mesures gouvernementales qui mettent du temps à se mettre en place. Je n'ai jamais nié être un loyal député de ce gouvernement. Je suis l'emblème de cette réalité là et de fait de cette irritation. Il y a sans doute d'autres causes à cet échec, mais ce n'est pas le lendemain du scrutin qu'on peut les analyser. Néanmoins, je ne le prends pas comme une défaite personnelle. En moins de deux ans, les Commentryens m'ont tantôt fait confiance à hauteur de 70% aux législatives, et aujourd'hui, je tombe à 16%. Cette dégringolade ne peut pas être de mon seul fait. Il y a également eu une très forte abstention des électeurs de gauche. Aujourd'hui, je n'arrive pas en tête, il faut savoir accepter la défaite."