Le tribunal de grande instance du Puy-en-Velay a ordonné, ce jeudi 24 avril, la liquidation judiciaire de l'association gestionnaire du collège-lycée Cévenol en Haute-Loire, L'établissement d'enseignement privé avait été mis à mal en 2011suite à l'assassinat d'une de ses élèves.
L'activité de l'association, en redressement judiciaire depuis un an, a toutefois été maintenue jusqu'au 11 juillet, ce qui permettra aux élèves de première et de terminale d'achever leurs épreuves du baccalauréat, comme le souhaitaient ses dirigeants.
Le tribunal a écarté toute possibilité de continuation, alors que l'établissement du Chambon-sur-Lignon accuse un déficit d'environ 650.000 euros, et constaté l'absence d'offre de reprise recevable.
Dès février 2014, la direction avait prévenu qu'il n'y aurait pas de nouvelle rentrée scolaire en septembre. L'établissement, fondé en 1938 par des protestants, était sous contrat d'association avec l'Etat depuis 1971.
Quelque 80 élèves y sont actuellement scolarisés de la troisième à la terminale, quatre fois moins qu'il y a 20 ans. Les effectifs ont régulièrement fondus, grevant ses finances.
L'assassinat d'Agnès Marin en novembre 2011, une interne dont le corps calciné avait été retrouvé dans une forêt proche, puis le procès de l'affaire en juin 2013 avec la condamnation à la perpétuité d'un autre élève mineur , ont précipité la chute du Collège Cévenol.
Dans le cadre d'une liquidation, ce domaine de seize hectares noyé dans la verdure, qui tient son nom des Cévennes voisines, vaudrait deux millions d'euros sur le papier.
Plusieurs pistes avaient été évoquées: l'implantation d'un lycée, d'une école hôtelière, d'une maison de retraite ou encore de l'internat d'un autre établissement.
