Ce mardi matin (27 mai), des éleveurs drômois ont demandé au tribunal administratif de Grenoble d'annuler une décision du préfet de la Drôme les sanctionnant pour avoir refusé de poser des puces électroniques sur leurs brebis.
A l'audience, l'avocate du couple, Me Mélanie Cozon, a défendu le choix de ses clients basé sur des "questions éthiques", des "problèmes de santé" et des questions liées "au bien être animal". "Les puces sont lourdes et sources de nécroses", a notamment soulevé Me Cozon. Elle a aussi estimé que cette obligation de puçage "méconnaissait le principe d'égalité" en l'absence de distinction selon la taille de l'exploitation. "Des éleveurs qui travaillent en exploitation intensive sont mis au même régime que ceux qui n'ont que quelques dizaines de bêtes", a critiqué l'avocate.
Le rapporteur public a estimé que la décision préfectorale n’était pas suffisamment fondée
Le rapporteur public a soutenu la demande du couple d'éleveurs, recommandant au tribunal l'annulation de l'arrêté préfectoral au motif qu'il était insuffisamment motivé. "La requérante n'était pas en mesure de savoir sur quelle disposition l'administration s'était fondée" pour prendre cet arrêté, a estimé le rapporteur public.Le tribunal a mis son jugement en délibéré.
Extrait 12/13 Rhône-Alpes du 27/05/14
Le reportage de C.Picaud et G.Lespinasse (montage : V.Muamba) - Intervenants : Mélanie Cozon (avocate barreau de Valence) / Etienne Mabille (agriculture bio) / Irène Bordel (agricultrice bio)