Au 1er janvier 2016, les sacs plastique à usage unique disparaîtront. Un nouveau tournant pour les consommateurs, mais aussi pour l'industrie de la plasturgie, très présente sur le bassin de Sainte-Sigolène, en Haute-Loire. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La mesure va-t-elle fragiliser la filière ? Dernièrement, l'Assemblée Nationale a voté l'interdiction des sacs plastiques à usage unique, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. 

Déjà sous l'effet d'une convention volontaire, le nombre de sacs plastiques de caisse distribués en France en France dans les grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 et 2011. Mais selon le gouvernement, près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits "fruits et légumes" sont encore distribués dans les commerces. 

Que dit le texte ?

A partir du 1er janvier 2016, il sera donc mis fin à la mise à disposition payante ou gratuite de sacs plastiques de caisse à usage unique, sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières : les sacs "biosourcés" et les sacs compostables en compostage domestique. Soumis au vote des députés, le projet de loi sera ensuite examiné au Sénat.

Dans le bassin de Sainte-Sigolène, la plasturgie emploie plus de 3.000 personnes.
"Ca va éliminer deux produits, le sac bretelle (de sortie de caisse) et le sac fruits et légumes, l'éliminer définitivement", constate Bruno Mouton, directeur de Teyssier Extimso. Dans cette entreprise, les sacs plastiques ne représentent plus que 10 % de l'activité. Mais si le PDG n'a pas attendu pour se diversifier, l'annonce de leur interdiction n'est pas une bonne nouvelle, surtout en période de crise économique. "Pour nous, c'est quand même important, même si ce n'est pas vital pour notre société, il y a quand même un impact".

De l'inquiétude et des interrogations

L'inquiétude est de mise, selon un autre dirigeant qui préfère garder l'anonymat. "Il reste pour nous des interrogations, il faut qu'on nous définisse ce qu'est un sac plastique à usage unique et quelles sont les normes pour le compostage domestique. En l'absence de ces définitions précises, quand bien même on essayerait d'avancer techniquement sur les produits, on ne sait quels sont les critères", explique-t-il par téléphone.

Du côté des commerçants, on soulève la problématique du coût d'un tel changement. "On n'a pas les moyens", estime Chantal Cipieres, qui tient un magasin à Sainte-Sigolène, "sinon on les fera payer, mais les gens ne vont pas vouloir payer tous les jours un sac biodégradable, donc je ne sais pas, on verra... On nous dit de prendre du sac papier, mais il pollue autant".

Pour Bruno Mouton, plutôt que de supprimer l'objet, il devrait être valorisé et recyclé via une filière spécifique comme c'est le cas avec le verre et les emballages alimentaires.

Voir le reportage de Matthias Julliand et Laurence Couvrand






Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information