Ce week-end à Aurillac, les amoureux des lapins de race vont se retrouver pour un concours national des animaux de basse-cour. Ces passionnés vont présenter leurs plus beaux spécimens en espérant qu’ils soient les meilleurs.
Dans la famille Brousse, on est passionné de lapins. Dans cette basse-cour de Reilhac (15) vivent une soixantaine de géants et de nains. Ces bêtes de concours sont élevées avec ferveur de père en fils.
Ce jour-là, Dorian examine un bélier français, l’un des espoir de la famille qui participera le week-end prochain au concours avicole : « les oreilles du bélier français doivent faire entre 38 et 45 cm. Là on est à 42, donc c’est parfait ».
Le poids est aussi un des critères de sélection de la race. Pour notre star du jour, c’est donc l’heure de la pesée : « 6 kilos et 300 gramme, là c'est un poids idéal pour un bélier français. »
Des animaux loin des normes agricoles modernes
Qu’il s’agisse des lapins à extrémités colorées, des lapins-chèvres ou des lapins géants, ces espèces de basse-cour sont loin des normes agricoles modernes, loin de la standardisation. Souvent elles sont d’ailleurs de disparition. Pour continuer à exister à côté de leurs congénères de l’élevage intensives, les animaux de basse-cour sont sortis des fermes : leurs nouveaux éleveurs sont rarement agriculteurs« Les animaux qu’on trouvait dans les fermes, c’était peu souvent des animaux de race pure. » explique Gilles Brousse, le vice-président de l’Association Avicole Cantalienne. « Les animaux de race pure, on va plutôt les retrouver chez des éleveurs amateurs comme nous, des éleveurs attachés à la sélection. »
« Il faut respecter une certaine génétique pour avoir les individus parfaits » ajoute Dorian, « le but c’est d’éliminer les défauts et d'ajouter les qualités qui nous manquent ».
Si l'intérêt du public n'a jamais faibli, l'aviculture de concours semble en perte de vitesse après avoir été très à la mode il y a quelques années. Ce week-end à Aurillac, ce sont parmi les plus belles bêtes de France qui seront consacrées.