Après avoir frôlé la liquidation judiciaire en mars dernier, la petite entreprise villeurbannaise, créée en 2013 et jusqu'ici spécialisée dans la sous-traitance pour des grandes marques de corseterie, relève la tête et lance sa griffe : 6000 pièces en vente sur internet depuis 11 heures ce vendredi.
Les Atelières, militantes du "made in France" depuis leur création, garantissent que leurs articles seront réalisés à 80 % avec des matières premières françaises ou européennes : dentelle de Calais, soie, velours...
Des modèles pour la nuit et le jour, dessinés par sept stylistes, et des prix allant de 40 euros à... plus de 1000 car la maison propose du très haut de gamme. La collection se divise en neuf thèmes, chacun correspondant à une séquence de la vie d’une femme (fatale, sexy, sportive, etc).
La SA, organisée en coopérative d'intérêt collectif, revient de loin : il y a 6 mois, elle avait lancé une souscription sur les réseaux sociaux et récolté 750 000 euros de dons. Elle doit finalement son sauvetage au prêt de trois banques à hauteur de 350 000 euros, garanti à 70 % par la Banque publique d'investissement (BPI).
Aujourd'hui, l'histoire d'amour entre Les Atelières et internet se poursuit : les modèles de la collection ont été conçus à l'issue d'une enquête menée sur Facebook auprès de 1200 personnes, des femmes qui ont pu exprimer leurs besoins et leurs envies. La boutique virtuelle proposera par ailleurs des vidéos de conseils et une hotline pour ses clients.
Pour Muriel Pernin, la présidente, la e-boutique,est le mode de distribution adéquat car elle permet de travailler sur des délais courts, de gérer les clients en direct et de tenir la marge financière.
Le reportage sur place de Cécile Banasik et Sylvie Adam :