Manifestation anti-FN : Polémique sur la gestion de crise

La manifestation anti-FN, qui a dégénéré samedi en affrontements avec la police, suscite la polémique. Pour l'UMP "ces violences étaient prévisibles". Le préfet de région regrette pour sa part que "des manifestants, minoritaires, aient adopté une attitude équivoque avec les casseurs".        

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48 heures après la manifestation anti-FN, la polémique rebondit sur les actes de violence et de vandalisme qui ont dévasté samedi après-midi le quartier de la Guillotière. Comment a-t-elle ainsi pu dégénérer alors que le cortège était programmé, suivi et fortement encadré par un millier de CRS et de gendarmes mobiles ?

C'est Emmanuel Hamelin, conseiller municipal et communautaire de Lyon qui, au nom de l'UMP, demande des explications : "Ces violences sont d'autant plus insupportables, écrit-il, qu'elles étaient prévisibles. Le préfet du Rhône avait prévenu, donc il savait". L'élu évoque particulièrement le sort de ces deux policiers en civil qui se sont retrouvés seuls au moment ou des casseurs cagoulés s'en prenaient à une agence bancaire avenue Jean Jaurés. "Ils se sont faits massacrer quand ils sont intervenus" s'étonne-t- il. Et E. Hamelin de s'interroger "sur l'efficacité des dispositifs mis en place pour combattre de tels actes".  

Le préfet de région livre sa propre analyse des faits dans un communiqué publié lundi après-midi. S'il souligne que certains organisateurs ont dispersé la manifestation dès les premiers actes de violence, d'autres en revanche ont adopté "une attitude équivoque envers les casseurs". Ceux-là même qui s'interrogeaient "sur l'efficacité du dispositif policier". Le préfet rappelle par ailleurs que les organisateurs de la manifestation avaient été alertés à plusieurs reprises par les autorités sur les risques d'intervention d'individus violents au coeur de cette manifestation.    

Le comité d'organisation se justifie en incriminant les forces de police qui n'ont pas su, selon lui, "isoler et neutraliser les provocateurs". L'intervention des forces de l'ordre aurait eu pour effet de désorganiser l'encadrement des manifestants : "Le cortège s'est trouvé fractionné et notre service d'ordre coupé en deux".
Le Conex et le CV 29 condamnent par ailleurs les exactions menées par "ces petits groupes infiltrés mobiles et violents".

Enfin, le Front National contre lequel cette manifestation était dirigée, s'étonne à son tour de la tournure des événements. Bruno Gollnisch, député européen et président du groupe FN au conseil régional, estime que le préfet de région a failli pour ne pas avoir interdit la manifestation , comme il le fait généralement dés lors qu'il s'agit "de manifestants de la droite radicale". Il considére par ailleurs légitime que les commercants victimes des casseurs bénéficient d'une "réparation intégrale de leurs préjudices".                                       

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