Assises du thermalisme : mieux vaut prévenir que guérir, selon le doyen de la faculté de médecine de Clermont

Les premières assises du thermalisme en Auvergne se déroulent jeudi à Royat. Parmi les participants, le professeur Jean Chazal, neurochirurgien, doyen de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Mercredi soir, il était l’invité de notre journal.

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Selon vous, mieux vaut prévenir que guérir et prévenir même des maladies qui peuvent être graves, est-ce que prévenir ça peut passer par le thermalisme ?
D’abord, guérir, c’est utiliser des traitements qui coûtent de plus en plus chers. On dit que dans les pays modernes comme la France, la santé coûte très cher. C’est la dépense collective la plus importante…pour des maladies qu’on peut prévenir, qu’on peut éviter, des maladies types chroniques comme le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les prévenir, c’est éviter d’utiliser des traitements de plus en plus coûteux.
On peut imaginer que le thermalisme, pour le moment, c’est une médecine curative, elle peut devenir préventive avec des programmes d’éducation, avec des programmes de prise en charge de patients qui sont en surpoids, leur apprendre à éviter le surpoids, ou à le diminuer, leur apprendre la nutrition, leur apprendre l’exercice physique et je pense qu’en Auvergne, on a suffisamment de stations thermales pour mettre en place ces programmes.

Depuis plus de 15 ans, les cures sont de moins en moins remboursées, la Sécurité Sociale est de plus en plus tatillonne en ce qui concerne les cures, est-ce à dire qu’on n’a pas pris le bon chemin ?
On est toujours dans le problème de la médecine curative qui coûte très cher et on pense que la médecine préventive coûtera moins cher, à long terme en tous cas, c’est ça le problème. On nous dit qu’il faut faire glisser le curseur du curatif vers le préventif. La médecine thermale doit faire de même : c'est-à-dire passer du curatif vers le préventif.


Près de 50% des cancers évités 

Vous pensez que dépenser plus d’argent dans les cures, cela permettrait d’en dépenser moins ensuite dans le curatif ?
Dans un premier temps, c’est un investissement. Le problème de la prévention en France c’est qu’elle n’a jamais été évaluée. On a fait de la prévention mais on ne l’a pas évaluée sur le plan scientifique. Mais on sait quand même aujourd’hui qu’il faut investir dans la prévention pour en obtenir des bénéfices, peut-être dans 10 ou 15 ans, mais des bénéfices substantiels. Le mode de vie, les précautions dans le domaine de la nutrition, de l’activité physique, sont capables d’éviter près de 50% des cancers.
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