Le sénateur de l’Allier Claude Malhuret (Les Républicains) s’est imposé comme chef de fil des opposants à la loi sur le renseignement actuellement en discussion au Sénat. Il dénonce un déséquilibre entre sécurité et libertés publiques.
Fondateur du site internet doctissimo.fr qu’il a vendu en 2008, le sénateur Claude Malhuret sonne la charge contre la loi sur le renseignement présentée le 13 avril 2015 par le Premier Ministre Manuel Valls et qui est actuellement en discussion au Sénat. Il était l’invité du journal du 09 juin sur France 3 Auvergne
En préambule il rappelle à chaque fois "qu’il fallait une loi et qu’il faut encadrer et légaliser les pratiques des services de renseignement".
Mais il nuance sa position "il faut que cette loi, même dans un moment d’émotion comme après les attentats du 7 janvier respecte des principes démocratiques, c'est-à-dire l’équilibre entre la sécurité et les libertés publiques, or les boites noires vont surveiller l’ensemble des données de connexion de tous les Français pour trouver ce que le gouvernement appelle une aiguille dans une meule de foin".
Claude Malhuret s’inspire de l’exemple des Etats-Unis qui 14 ans après l’avoir adopté ont supprimé le Patriot Act "Sous le choc des attentats de 2001, les Etats-Unis ont fait comme nous, la NSA a pu surveiller tous les Américains mais aussi le monde entier. Au bout de 14 ans et des scandales qui ont décrédibilisé les services américains, le Congrès américain vient de voter avec une majorité des 4/5èmes la suppression d’une partie du Patriot Act et notamment les boites noires. Au moment où les Américains avec 14 ans d’expérience s’aperçoivent que ç a mangé les libertés et que ça n’a pas entrainé d’efficacité sur la lutte antiterroriste, le gouvernement français les installe".
A propos des IMSI-catchers, ces boites noires d’écoute il précise qu’aujourd’hui, "lors d’une écoute téléphonique vous écoutez un numéro, un individu, avec les IMSI-catchers comme les fausses balises, vous allez pouvoir écouter tout le monde, toutes les conversations dans le rayon de l’appareil, c'est-à-dire que si vous avez la malchance de vous trouver dans un rayon de 500 mètres autour de l’immeuble d’un suspect, toutes vos conversations vont pouvoir être écoutées par les services de renseignement".
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