Dans les lycées la mobilisation continue contre les E3C, les Epreuves Communes de Contrôle Continu auxquelles les élèves de 1ère sont soumis. Sous la pression, certains établissements ont décidé de reporter ces examens. A Bourg-en-Bresse, les tests ont été annulés dans 2 lycées, ce lundi 27 janvier.
C'est le lycée Quinet qui a ouvert le ban. Les épreuves de langues, prévues ce lundi à 11 heures, ont été reportées jusqu'à nouvel ordre. La mobilisation a commencé au petit matin, les profs étaient postés devant l'établissement. Au pied de leurs banderoles, ils annonçaient leur plan d'action : le boycott de la surveillance des examens.
Les cours se sont déroulés normalement jusqu'à la coupure. Les élèves sont alors sortis par dizaines, dressant un barrage humain devant les portails. Une tactique pour empêcher la tenue des épreuves. Le proviseur est venu constater, avant d'annoncer finalement le report. L'effusion de joie a pris le dessus sur la musique entêtante qui ambiançait le mouvement.
Le problème est toujours le même, profs et élèves estiment ne pas avoir eu le temps de préparer ces tests officiels qui doivent ponctuer l'année scolaire. Il faut dire qu'en cette année où les lycéens essuient les plâtres du nouveau bac, la visibilité est courte. Les enseignants ont eu connaissance des exemples d'épreuves courant décembre. L'entraînement aura été de courte durée, si l'on enlève les vacances de noël.
L'agitation ne s'est pas limitée à Quinet. A la mi-journée, le lycée Lalande a aussi souffert d'un blocage. Des centaines de lycéens occupaient la rue du lycée, la bien nommée. Les adolescents étaient aux platines et l'attente s'est transformée en concert à ciel ouvert. Cette pression a payé. Vers 14 heures, les épreuves étaient également reportées.
Mal-être
Au-delà des E3C, les élèves de Première témoignent d'un mal-être plus général face au nouveau bac. 5 mois après la rentrée, certains se rendent compte qu'ils n'ont pas choisi les bonnes options en adéquation avec ce qu'ils envisagent de faire après. On ne les a pas forcément bien renseignés sur le contenu, et surtout ils ont découvert trop tardivement les exigences des écoles du supérieur. La marche arrière leur paraît aujourd'hui impossible. Reportage Franck Grassaud et Maryne Zammit