Une mère de famille a porté plainte pour violences sur mineur et harcèlement après plusieurs incidents qui ont opposé son fils au maire de St Laurent-sur-Saône. L'affaire a pris une dimension plus polémique encore après la publication sur Facebook d'une video tournée par l'enfant.
La vidéo ne dure que 12 secondes et elle a déjà fait le tour de Facebook, accompagnée de propos vengeurs et de conclusions défintives. Elle ne montre pas ce qui s'est produit auparavant, ni ce qui s'est passé après. On y voit l'enfant qui se filme avec son smartphone alors qu'il est rabroué par un homme au chapeau noir. A partir de là, les esprits s'enflamment sur les réseaux sociaux, prennent fait et cause pour la jeune victime et réclament vengeance.
La mère du jeune W.Z met en cause personnellement le maire le St Laurent-sur-Saône. Elle l'accuse de s'en prendre régulièrement à son fils de 11 ans. Elle a porté plainte le jeudi 11 février à la gendarmerie de Villefranche pour "violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans,harcèlement et tentative d'enlèvement". Devant les gendarmes, elle fait alors valoir que sa famille est la cible du maire de la commune et que son jeune fils a été traumatisé par sa brutalité.
Le maire de la commune explique ce qui s'est passé, reconnaît qu'il a réprimandé l'enfant mais il se défend de toute rudesse. Le garçonnet s'était déjà signalé à son attention par son caractère turbulent et son insolence. Le soir de l'incident, il recoit un coup de fil anonyme et des menaces de mort explicites en pleine nuit. Il porte plainte à son tour pour la diffusion de son image et menaces de mort.
L'affaire prend un nouveau tournant avec l'intervention d'un avocat algérien, radié du barreau de Paris. Karim Achoui se saisit de l'affaire au nom de la Ligue de défense judiciaire des musulmans. Contacté par la mère de famille, il explique qu'il dispose maintenant de témoignages accablants sur le comportement du maire aux méthodes de "sherif"...
On en est là. Le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, saisi de l'affaire, devra démêler le vrai du faux et dira si, parmi toutes ces accusations, il y a lieu de poursuivre.
L'enquête d'Elisabeth Phily et Aude Henry :
