A Lapalisse dans l'Allier, une association de gilets jaunes est en cours de création. Elle permettra de les représenter auprès des instances officielles.
Depuis l'acte 1 des gilets jaunes, la mobilisation au rond-point de Lapalisse a bien évolué. Chaque semaine, les gilets jaunes peaufinent un peu plus leur campement. Il y a désormais presque tout le confort ou du moins de quoi tenir un siège. Yvon Bérard, responsable de la logistique des gilets jaunes de Lapalisse affirme : "On a la cafetière, une télé, un micro-ondes, une cuisinière".
La création d'une association pour optimiser un peu plus le fonctionnement de ce rond-point est envisagée. Pas loin de 200 personnes vont et viennent depuis 3 semaines au gré des disponibilités. Il faut organiser des tours de garde pour la nuit, et surtout, l'association permettra de maintenir le lien entre tous ces gilets jaunes qui ne se connaissaient pas avant. Cinthya Leblond, référente des gilets jaunes de Lapalisse, explique : "On a eu quand même de belles amitiés et j'espère qu'il y en aura encore d'autres. Il y a des gens qui viennent maintenant. Ils n'osaient pas avant car ils avaient peur, ce qui peut se comprendre : ils ne savaient pas trop où ils mettaient les pieds. Maintenant qu'ils savent pourquoi on agit, ils osent venir. On partage, on discute et on fait encore des connaissances, très intéressantes d'ailleurs. Le côté humain ressort et ça s'est bon".
Peser sur les décisions
L'association va aussi permettre de conforter le mouvement dans le temps. Son but est de continuer à peser sur les décisions. Pascal Romeuf, référent des gilets jaunes de Lapalisse précise : "Je pense que l'on n'est pas au bout avec toutes les surprises qui nous ont été réservées au cours de ces 40 dernières années. Ce moyen a l'air beaucoup plus efficace que le vote, qui bien souvent s'arrête à la porte des urnes".
Ce ne sont pas les prémisses d'un nouveau parti ou d'un nouveau syndicat. Ces gilets jaunes veulent rester gilets jaunes avec leur façon de se faire entendre, bien à eux. Ils peuvent pouvoir entrer dans les instances officielles et être consultés, à l'image des associations de défense de l'environnement, pour porter la voix de ceux qu'ils considèrent comme les oubliés de notre société.