La santé mentale et le bien-être des élèves se sont dégradés ces dernières années. Stress, anxiété, phobie scolaire, addiction aux écrans, autant de symptômes qui sont en hausse. Partant de ce constat, des ateliers de sensibilisation et de prévention sont organisés dans des collèges et lycées de l'Allier, comme à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
La boule au ventre, les mains moites et le cœur qui s'accélère, tout le monde a pu ressentir ces symptômes, mais chacun a sa propre raison de stresser. Cela touche aussi les adolescents, qui participent à un atelier autour de la santé mentale à Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier lundi 13 janvier : “Je suis anxieuse, surtout quand on doit passer à l'oral, par exemple en classe, quand on doit lire ou réciter un dialogue dans une autre langue par exemple. Je stresse facilement”, explique Erine, 15 ans. Benoît, un autre élève, ajoute : “Parfois, ça va nous donner une confusion dans la tête et on va oublier un peu tout ce qu'on sait. Par exemple, quand on a un contrôle, on est capable d'oublier juste à cause du stress ou de l'anxiété.”
Du stress lié à l'école
Justement, dans ces ateliers, ces élèves de seconde échangent sur des situations de stress, comme la séparation de leurs parents par exemple. C'est la 2e année que le collège et le lycée de Saint-Pourçain-Sur-Sioule participent à ces actions de santé. Près de 600 élèves sont concernés. “Après le COVID, on a constaté un certain nombre de choses qui relèvent de problématiques psychologiques sur des élèves qui se posent de plus en plus de questions. On a des élèves qui déclenchent des espèces de “phobies scolaires” ou un refus de venir, de traverser la cour de l'école ou de rentrer dans l'école. Ça nous a questionné”, alerte Aymeric Hilali, proviseur de la cité scolaire de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Aider les ados en souffrance
Alors à ces questions, il a fallu trouver des réponses, pas seulement du côté du stress et de l'anxiété, mais aussi autour de l'addiction aux écrans et aux jeux vidéo ou encore autour de la sexualité. “Ça permet d'enclencher quelque chose, de se dire que je ne suis pas tout seul face à ce qui m'arrive, je peux avoir une relation au sein de l'école avec des professionnels de santé où on me donnera des infos sur des sites ou des numéros de téléphone à utiliser lorsque l'on est en grande souffrance”, se félicite Guillaume de Gardelle, président de la communauté professionnelle territoriale de santé sud-Allier. Selon une étude de santé publique France, 13% des lycéens déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide.