Découvrir les grues venues passer l'hiver dans l'Allier, c'est ce que propose la Ligue de protection des oiseaux (LPO). L'an dernier, plus de 10 000 de ces oiseaux migrateurs ont été comptés sur les bords de la rivière Allier.
Tous les soirs, à Chemilly, dans l’Allier, elles se donnent en spectacle, sans relâche et durant tout l’hiver. À la tombée du jour, les grues cendrées regagnent leur dortoir, au bord de la rivière Allier, pour le plus grand plaisir des amateurs. L’un d’entre eux explique : “Je ne connaissais pas du tout les grues. L’objectif était d’en voir et d’observer leur comportement”. Un autre amateur ajoute : “Je ne connaissais pas très bien la réserve naturelle du Val d’Allier. Je l’ai découverte l’an dernier. À chaque fois, on fait de superbes rencontres animales”.
Le rôle du réchauffement climatique
Les grues cendrées quittent le nord de l’Europe à l’automne et migrent vers le sud, jusqu‘au Maghreb. Certaines s’arrêtent en Espagne, et d’autres, depuis les années 2000, dans le Val d’Allier. À quelques kilomètres de Moulins, dans la réserve naturelle, elles trouvent des espaces préservés pour dormir et tout autour, de quoi se nourrir des restes de récoltes. Émilien Verdier, animateur nature à la LPO d’Auvergne, souligne : “La réserve a 31 ans aujourd’hui. Elle est née en 1994. Les grues ont commencé à s’installer à partir des années 2000. Il y a eu le développement de plusieurs champs de maïs à proximité de la réserve. La conjonction des deux faits, avec le réchauffement climatique, ont pu jouer”.
Des amateurs ravis
Après les explications, l’attente commence. Elle peut durer longtemps comme ce soir-là, mais le groupe n’a pas fait le pied de grue pour rien. Une jeune femme raconte : “J’aime les grues. Elles passaient un peu loin parce qu’elles nous avaient vus. On n’a pas pu les observer autant qu’on aurait pu. Mais quand même, ça m’a plu et j’ai pu faire de bonnes photos”.
Avant la fin de l’hiver, les grues cendrées repartiront. Cette fois, elles migreront vers le nord pour se reproduire.