VIDEO. Randonnée : à la découverte de la forêt de Tronçais

Lieu mythique de contes et légendes, connue pour ses chênes remarquables, la forêt de Tronçais dans l’Allier offre de nombreuses possibilités de randonnées. Il y en a pour tous les goûts.

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Dans la forêt de Tronçais, dans l’Allier, de nombreuses randonnées vous attendent pour découvrir par exemple l’Etang de Tronçais et ses 18 hectares, accolé à la forêt domaniale. “Où on va aller voir le chêne Stebbing, et puis terminer tout au nord sur la futaie Colbert 2 où on a également une quarantaine de fontaines. C’est un lieu de croyance, le lieu de légende. De la Fontaine de Viljot à la Fondée, toutes ces pièces d'eau sont des pièces maîtresses dans la foresterie et dans toutes les traditions, les croyances liées à la forêt domaniale”, explique Chrystelle Blanchard, cheffe de projet à Montluçon Tourisme. 

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Des ruisseaux d’alimentation de l’étang de Tronçais serpentent entre les arbres. “C'est une autre faune, une autre flore. Ça participe énormément à la diversité et à la biodiversité. La spécificité de cet étang, c'est qu'il est totalement artificiel et qu'il est né pour faire fonctionner les forges de Tronçais via la petite guérite du Veilleur d'eau près de laquelle le sentier passe”, précise Chrystelle Blanchard. 

Des chênes centenaires

Au cœur de la forêt de Tronçais on peut observer le cycle forestier : “On passe dans la nurserie, on est chez les bébés. Pour l'instant, on les laisse tranquille. Le plan de gestion, c'est 25 ans à peu près, donc on va les laisser tranquilles pendant 25 ans. Ils deviennent adolescents à la cinquantaine, où là, on s'intéresse à nouveau à eux et on a une nouvelle coupe d'amélioration”, raconte Chrystelle Blanchard. 

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Le chêne Stebbing est ainsi nommé en hommage au major Stebbing. “Avec ses 4 siècles d'âge, 37 mètres de haut, il est l'idéal de Tronçais. Pour être un bon chêne à Tronçais, il faut être vieux, grand et svelte. À 4 siècles, des chaînes dans une haie, dans un champ, on va en trouver aussi mais on l'a laissé tranquille, donc il a le physique de son âge. C’est une toute petite circonférence pour 4 siècles. Normalement, il devrait être beaucoup plus gros. Ce n'est pas le plus vieux, ce n'est pas le plus haut, ce n'est pas le plus gros, c'est juste l'idéal. Ça veut dire qu'une sylviculture bien menée par nos forestiers, au bout de 4 siècles en l'occurrence, aboutit à ce résultat-là”, affirme Chrystelle Blanchard. 

Tous les bois de Tronçais sont importants, même ceux qui paraissent moins nobles. “Même un arbre qu'on voit partir, retourner à l’état de terreau, en train de se désagréger, c'est une cantine géniale, c'est un hôtel formidable pour tout un tas d'écosystèmes, des oiseaux, des insectes, des champignons... Il part en miettes et il va engraisser le sol.” Lorsqu’on s’éloigne, tous les arbres sont âgés d’au moins deux siècles : “C’est la cathédrale de verdure par excellence”, se félicite Chrystelle Blanchard. 

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Les légendes de la forêt de Tronçais

Ce parcours est un bon résumé de toutes les interventions humaines, qui font de Tronçais un lieu mythique, selon Chrystelle Blanchard : “On a évidemment une notoriété internationale sur la qualité de bois pour la tonnellerie pour les tonneaux. On fait du Bois Merrains à Tronçais qui servira aux tonneliers pour fabriquer les grands foudres, les tonneaux de Bordeaux, Cognac ou Whisky et autres Bourbons”. 

La dernière surprise est la Fontaine de Viljot. “C’est vraiment la pépite, sur le parcours de randonnée. Celle-ci, on fait, on lui demande si on se mariera dans l'année. En fait, les jeunes vierges descendaient ici pour savoir si elles seraient demandées en mariage. Il y a des colonnes de bulles qui montent avec nos vibrations. Elles jetaient une épingle au fond de la fontaine, et il fallait qu'elle descende dans une colonne de bulles. Si elle piquait le fond de la fontaine, c'est que la jeune femme avait piqué un cœur et qu'elle serait demandée en mariage l'année en cours”, raconte Chrystelle Blanchard. Même sans épingle, certains continuent d’y faire des vœux.  

-Propos recueillis par Marie Morin pour France 3 Auvergne

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